Récit de vie

Soeur Anne-Marie Laliberté : vivre le charisme de la communauté dans sa profession d'infirmière

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph

Classé sous Organisation religieuse (9200), Personnel religieux (9230), Vocation/forme d'élection (9232).

Description


Soeur Anne-Marie Laliberté
© IPIR 2009, Soumis à copyright

Avant d'entrer en communauté, soeur Laliberté désire être auprès des malades : « J'aimais les malades ». C'est pour cette raison qu'elle choisit comme congrégation les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Avant de recevoir une formation professionnelle, elle suit sa formation religieuse, soit le noviciat et le postulat. Elle est, ensuite, attitrée à la sacristie alors qu'elle est professe. Elle reçoit ultérieurement sa formation d'infirmière, de 1960 à 1963, à l'École des infirmières de l'Hôtel-Dieu. Elle obtient son diplôme à l'âge de 25 ans. Ce sont essentiellement des laïques qui enseignent alors à l'école; il s'y trouve aussi quelques soeurs de la communauté. On prend soin d'y enseigner des valeurs telles que le dévouement, la gratuité, la maîtrise de soi. « On avait beaucoup le soin des malades » et « On nous enseignait de ne jamais calculer ».
L'enseignement pratique a lieu à l'Hôtel-Dieu où de grandes responsabilités sont confiées aux apprenties infirmières, comme le soin de malades à coeur ouvert. Durant toute sa vie religieuse, soeur Laliberté a pris soin des malades, que ce soit en tant qu'infirmière à l'Hôtel-Dieu (1963-1980) et à l'infirmerie de la communauté (1980-1989) ou en tant que responsable de la pastorale auprès des malades de l'Hôtel-Dieu (1989-1998) ou, encore, pour accompagner les malades, de même que leur famille, en attente d'un traitement à la maison Marie de la Ferre (1998-2008). Ce n'est que récemment qu'elle a cessé ses activités pour des raisons de santé.
Soeur Laliberté sera d'abord responsable des salles de malades dans la salle Sainte-Thérèse de l'hôpital. Pratiquer dans de telles conditions lui rappelle les premiers pas que Jeanne Mance a faits pour soigner les malades montréalais; elle désire poursuivre son oeuvre.
Alors que les salles de pratique sont remplacées par des cliniques en 1975, soeur Laliberté délaisse les tâches plus administratives pour se concentrer sur les soins infirmiers au pavillon Le Royer. Ce pavillon loge des patients dans des chambres individualisées ou doubles. Ces derniers paient pour des services qui sont plus sophistiqués. Soeur Laliberté prend soin de mentionner que, peu importe l'endroit où sont donnés les soins, on le fait « avec autant de tendresse ». En 1980, notre informatrice poursuit sa vocation d'infirmière à l'infirmerie de la communauté. Elle trouve qu'il est plus facile de vivre son charisme à l'abri des contraintes, notamment syndicales, et de la paperasse du réseau de santé. Contrairement au début de sa pratique où le nombre d'heures ne comptait pas, son horaire est désormais plus strict et ne laisse plus autant de place au dévouement, bien que plusieurs accommodements aient été faits pour permettre à soeur Laliberté de vivre la tendresse et la compassion dans le cadre de son travail.
En 1989, elle retourne à l'hôpital, mais cette fois-ci pour la pastorale. Au préalable, elle suit des cours universitaires. Pour ce faire, elle apprend aussi beaucoup de ses collègues de l'Hôtel-Dieu. Un évènement qui l'a particulièrement marquée est l'accompagnement d'un jeune homme atteint de leucémie qu'elle a suivi pendant deux ans. Malgré la révolte qu'une telle maladie a entraînée pour lui, il a su, avec l'aide de notre informatrice, « partir dans le calme », la paix, et sans avoir peur de ce qui l'attendait après... »
Sa dernière occupation auprès des malades débute en 1998, à la maison Marie de la Ferre, qui a pour mission d'accueillir les familles des malades soignés dans la région de Montréal ou encore les patients qui viennent passer des examens. C'est pour des raisons de santé et, il faut le dire, à contrecoeur que soeur Laliberté cesse ces activités à l'automne 2008. Elle qui, depuis l'âge de 10 ans, voulait être auprès des malades, a accompli son rêve sans jamais remettre sa vocation en question.

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu: Maison mère des Hospitalières de Saint-Joseph, 251, avenue des Pins Ouest, Montréal, H2W 1R6
Téléphone: 514 844-1022
Site Web: http://www.rhsj.org/

Source

Soeur Anne-Marie Laliberté
Titre, rôle et fonction : Durant toute sa vie religieuse, soeur Laliberté a pris soin des malades, plus exactement de 1960 à 2008, soit près de 50 ans.

Enquêteur : Roseline Bouchard, avec le soutien technique de Catherine Gaumond
Date d'entrevue : 10 février 2009


Partenaires

La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: