Historique général

L'exposition
© Archives des Antoniennes de Marie, soumis à copyright

Traditionnellement, les communautés religieuses assumaient l’ensemble des tâches liées aux rites funéraires : l’embaumement, l’exposition du corps, les funérailles et l’inhumation. Les Antoniennes de Marie ne faisaient pas exception à cette règle. Au début de leur fondation en 1904, elles assumaient elles-mêmes l’embaumement des religieuses décédées. Mais cette pratique devait cesser assez rapidement en raison de la difficulté de la tâche. Depuis, la responsabilité de l’embaumement est confiée à une entreprise privée. L’ensemble du rite se déroule toujours à la maison mère selon un protocole bien établi.

Description

L'exposition
© IPIR 2009, soumis a copyright

Chez les Antoniennes, les pratiques funéraires consistent à marquer le départ d’une des leurs par un ensemble de rites spirituels, une célébration eucharistique et des gestes effectués en mémoire de la défunte.
D’abord, la sœur décédée est exposée dans un modeste cercueil de bois où est présenté le manuscrit sur lequel avaient été rédigés ses vœux. Son chapelet est déposé entre ses mains. Le cercueil est toujours entouré d’une statue de Marie et de saint Antoine de Padoue, patron de la communauté. Il est de tradition de revêtir les religieuses décédées du costume officiel de la communauté. Certaines religieuses portent le costume officiel des années 1980 qui consiste en un tailleur marine et une chemise blanche. D’autres portent encore la robe blanche et le voile qui était le costume traditionnel dans les années 1960.
La première étape consiste à aviser le médecin et la famille et à déterminer la date et l’heure des funérailles. En second lieu, on communique avec le salon funéraire pour préparer le corps et les avis dans les journaux. Les Antoniennes aménagent ensuite la grande salle de la communauté où la défunte sera exposée pendant environ une journée. L’exposition du corps se déroule au rythme des allocutions et des prières prononcées à la mémoire de la sœur décédée.
Le matin des funérailles, les proches font leurs adieux et les dernières prières sont récitées avant le départ en procession. Les religieuses et la famille endeuillées suivent le cercueil. Cette procession se fait à l’intérieur même de la maison mère, de la grande salle à la chapelle. À l’arrivée du cercueil dans la chapelle, la cérémonie des funérailles commence. Les prières, chants et allocutions sont choisis pour rendre hommage à la religieuse décédée.
Après les funérailles, tous se dirigent au cimetière de la communauté en procession et au son de la cloche. Même les religieuses qui décèdent en hiver sont enterrées le jour même des funérailles. Au cimetière, après la dernière prière récitée par le prêtre, les religieuses regroupées autour du cercueil entament un chant à la mémoire de la défunte. Finalement, la communauté invite les proches à partager un repas spécialement préparé pour l’occasion.

Localisation

Municipalité: Saguenay
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
MRC: Le Fjord-du-Saguenay
Lieu: Maison mère des Soeurs Antoniennes de Marie, 927, rue Jacques-Cartier , Chicoutimi, G7H 2A3
Téléphone: 418 549-1055
Télécopieur: 418 549-1322
Site Web: http://www.soeursantoniennes.org

Source

Soeur Ginette Laurendeau
Titre, rôle et fonction : Secrétaire générale de la communauté
Lien avec la pratique : Avec le Conseil général, elle est responsable de l'ensemble des démarches lorsqu'un décès survient.

Enquêteurs : Catherine Gaumond, Roseline Bouchard
Date d'entrevue : 23 mars 2009, 9 avril 2009