Historique général

L'entrée du cimetière
© Archives P.S.S.F., soumis à copyright

Fondée à Memramcook au Nouveau-Brunswick, la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille a été transférée en 1895 à Sherbrooke. Avant ce transfert, 21 religieuses avaient été inhumées dans le cimetière de l’église Saint-Thomas à Memramcook. La mère de mère Marie-Léonie y est enterrée. Les sœurs qui sont décédées à partir de 1895 ont été enterrées dans un lot qui appartenait à la communauté, au cimetière Saint-Michel de Sherbrooke.
En 1930, la maison générale est construite sur le Mont Sainte-Famille. En 1933, les démarches débutent pour obtenir un permis pour établir un cimetière. L’autorisation est donnée à Mgr Osias Gagnon, évêque de Sherbrooke, par le service d’hygiène du Québec, l’année suivante.
La dimension devait être de 350 pieds carrés. En 1935, pendant 11 jours, l’exhumation et la translation des corps de 172 religieuses du cimetière Saint-Michel au cimetière actuel ont eu lieu. Comme mère Marie-Léonie avait une grande renommée de sainteté, les autorités jugèrent qu’il fallait demander à des médecins légistes de traiter son corps afin de conserver ses restes en vue d’une intronisation de la cause à Rome. Les médecins ont alors traité les ossements. Le cœur a été placé dans une amphore car, comme il était enveloppé d’une trentaine de livres de chair, il était bien préservé. La chair a été déposée au cimetière.
En 1998, le cimetière étant trop petit, des démarches furent entreprises pour en construire un nouveau à proximité.

Description

Exhumation de la tombe de Mère Marie-Léonie Paradis
© Archives P.S.S.F., soumis à copyright

Le cimetière est le lieu où presque toutes les sœurs de la communauté sont inhumées. Les sœurs à l’étranger reviennent à la maison générale lorsqu'elles sont malades ou en fin de vie. Toutefois, quelques-unes d'entre elles sont enterrées ailleurs au Canada, aux États-Unis ou au Honduras. Bien qu’elles aient le choix entre l’incinération et l’inhumation, elles ont toutes choisi d'être enterrées dans cette «terre sainte», là où elles poursuivent toujours leur mission. «Terre sainte», car elle reçoit le corps de religieuses qui, chaque jour, tentent de devenir plus saintes.

Les soeurs décédées sont toujours présentes dans la vie de la communauté et leur mémoire est régulièrement honorée. Par exemple, la coutume veut qu'avant les prières, on prononce le nom des sœurs décédées à cette date. Les religieuses vont souvent prier au cimetière et demandent aux défuntes d'intercéder auprès de Dieu afin qu'elles puissent continuer leur mission dans l'esprit de mère Marie- Léonie, pour que la transmission se fasse, et que Dieu les inspire.
La veille des funérailles, le corps de la défunte est exposé pendant une journée et demie. Les funérailles sont ensuite célébrées à la chapelle : la cérémonie débute par une procession. Après la cérémonie, l'inhumation a lieu au cimetière. Aujourd’hui, la prière est récitée à l’arrière de la chapelle plutôt qu'au cimetière, pour permettre au plus grand nombre de religieuses d’y participer. Suit ensuite un léger repas où sont invités les membres de la famille.
En 2009, cent soixante sœurs reposent dans le nouveau cimetière. Mille soixante-dix-neuf soeurs sont inhumées dans l'ancien cimetière. En 1937, un calvaire avait été ajouté et autour de celui-ci, sont inhumées les supérieures générales. Le même type de pierre tombale est utilisé pour toutes les sœurs : une pierre blanche, modeste, sur laquelle on inscrit le nom de la religieuse.

Localisation

Municipalité: Sherbrooke
Région administrative: 05 Estrie
MRC: Hors MRC
Lieu: Maison générale, 1820, rue Galt Ouest, Sherbrooke, J1K 1H9
Téléphone: 819 823-0345
Télécopieur: 819 562-2578
Site Web: http://www.centremarie-leonieparadis.com

Source

Soeur Rachel Lemieux
Titre, rôle et fonction : Elle est directrice du Centre Marie-Léonie Paradis. Elle a siégé au conseil général de la communauté durant une dizaine d’années, elle a occupé le supériorat dans des communautés locales et a fait des ateliers d'éveil vocationnel auprès de différents groupes, pour sensibiliser les jeunes à la vie religieuse.
Lien avec la pratique : Soeur Rachel a pu observer une partie de l'évolution du cimetière. Par ses fonctions, elle connaît bien l'histoire de la communauté et de sa fondatrice.

Enquêteurs : Stéphanie Teasdale, Marie-Claude Paradis
Date d'entrevue : 2 mars 2009