Récit de pratique culturelle

La mission au Brésil des Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Nicolet
Communauté religieuse: Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge

Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262).

Historique général


Soeur Lucille Labarre tenant le drapeau brésilien
© 2009 IPIR soumis à copyright

En janvier 1956, la congrégation accepte de fonder une mission à Guimaraês, dans l'État du Marañaho au nord-est du Brésil. Elle répond ainsi à l’appel du délégué apostolique du Canada. Les premières sœurs partent à l’automne de la même année. L’engagement des sœurs au Brésil a tout d’abord pour slogan « être avec le pauvre au nom de Jésus-Christ ». Les lieux d’insertion de la congrégation seront donc les quartiers pauvres, les périphéries des villes ou les villages des régions les plus pauvres, là où sont les exclus. Elles font l’expérience de l’itinérance, en restant au maximum cinq ans dans les communautés. Ce mode de fonctionnement leur impose une constante évaluation du projet missionnaire ainsi que la recherche d’un nouveau style de vie religieuse. Pour ce faire, les sœurs se retrouvent une fois par an pour une rencontre communautaire, un temps de réflexion, d’étude, d’évaluation et de planification.
Dans l’élan du concile Vatican II (1962-1965), les Églises d’Amérique latine, réunies en congrès à Medellin (Colombie), font en 1968 « le choix prioritaire des pauvres ». L’objectif est que des peuples entiers, exclus ou marginalisés, entrent dans le circuit du développement économique et humain. La même année, les sœurs s’installent à Recife.
L’impulsion notamment de dom Hélder Câmara, figure de la Théologie de la Libération, est déterminante dans le choix missionnaire des sœurs. L’enseignement prodigué est inspiré par la pédagogie des opprimés de Paolo Freire et elles donnent une touche libératrice à l’éducation. Par ailleurs, la mission éducative s’élargit à la formation des animateurs des communautés : il s’agit de susciter une relève capable d’assumer la promotion et le développement du peuple dans tous les domaines tant religieux, scolaire, social que politique. Il faut se souvenir que le Brésil a connu des régimes totalitaires pendant plusieurs décennies.
En 1970, la communauté installée dans un faubourg de Recife accueille quatre jeunes filles désireuses de vivre une expérience communautaire : elles partagent la vie des sœurs tout en ayant un emploi salarié. Les salaires sont mis en commun. L’expérience prend fin au bout d’un an, car les jeunes filles font le constat qu’il est difficile, voire impossible, de concilier la vie religieuse et leurs activités séculières.
En 1982, la congrégation ouvre un noviciat dans l'État de la Paraíba. En 2003, le slogan de la congrégation devient : Femme d’espérance entre dans la mondialisation de la solidarité et sois une présence prophétique, éducatrice et libératrice.
Aujourd’hui, les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge sont présentes à Saô Luis, Colônia Leopoldina, Macéo, Recife, et Santa Rita.

Description


Groupe de religieuses à Guimaraes
© Archives S.A.S.V., soumis à copyright

Soeur Lucille Labarre part en septembre 1960 pour la mission de Guimaraês où elle rejoint quatre compagnes. Sa première tâche est d’apprendre la langue : le portugais. Elle est alors la directrice de l’école paroissiale. Elle s’acquitte de cette tâche dans un premier temps avec l’aide d’un assistant qui fait aussi fonction d’interprète. Outre ses activités d’enseignement, elle se consacre aussi à la catéchèse à l’école primaire et aux visites aux familles. Elle enseigne aussi le français à l’école normale pour des remplacements.

Les communications sont difficiles et les moyens de transport aléatoires. La capitale de l’État, São Luis, est située à plusieurs heures de mer. Des liaisons par petit avion existent bien, mais leur coût en interdit l’usage. Sr Lucille Labarre vit ainsi avec ses compagnes dans un relatif isolement au cœur des communautés ecclésiales.
Soeur Lucille Labarre est aussi allée à la mission de Recife, à Tibiri (Paraiba), à Viana (Maranhâo) et à Alcantara (Maranhâo)

Localisation

Municipalité: Nicolet
Région administrative: 17 Centre-du-Québec
MRC: Nicolet-Yamaska
Lieu: Niicolet, 251, rue Saint-Jean-Baptiste, Nicolet, J3T 1X9
Téléphone: (819) 293-2011
Télécopieur: (819) 293-5458
Site Web: http://www.sasv.ca/

Source

Soeur Lucille Labarre
Lien avec la pratique : Soeur Lucille Labarre a été missionnaire 45 ans au Brésil.

Enquêteurs : Isabelle Becuywe, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 11 novembre 2009


Partenaires

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