Récit de pratique culturelle

Les pratiques alimentaires des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chaufailles

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse Ste-Anne-de-la-Pocatière
Communauté religieuse: Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles

Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique alimentaire (9244).

Historique général


Religieuses au travail dans la cuisine
© Archives R.E.J., soumis à copyright

Les Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles sont venues directement de France pour s'établir sur la Côte-Nord en 1912. Elles étaient alors très pauvres. Étant donné leur situation financière précaire lors de leur fondation au Québec, la communauté se voit dans l'obligation de s'astreindre à un régime alimentaire de base peu diversifié et dispendieux. De plus, jusqu'à la deuxième moitié du 20e siècle, le faible salaire des religieuses enseignantes ne permettait pas de modifier les pratiques alimentaires de la Congrégation. Toutefois, depuis quelques décennies, l'alimentation des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles s'est grandement améliorée, grâce à la diversité et à la qualité de leurs pratiques alimentaires.

Description


Religieuses au jardin
© Archives R.E.J., soumis à copyright

Voici un aperçu de l'alimentation quotidienne des Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles durant la première moitié du 20e siècle. Tenues de respecter le jeûne eucharistique, les sœurs ne pouvaient déjeuner avant la communion. Celui-ci suivait la messe, et se composait de gruau, de pain maison, de beurre d'arachides ou de beurre sucré et d'un café à l'orge. Lors des journées de gros travaux ou de lessive, les religieuses avaient droit à une collation en avant-midi, y compris une tasse de chocolat chaud au lait. Au dîner, les sœurs mangeaient généralement une soupe au pain, des pommes de terre, une petite quantité de viande ou de poisson, des légumes selon la saison et un dessert (une pomme, trois pruneaux ou de la confiture de rhubarbe). Le repas du soir se composait d'une soupe au pain et d'un plat principal (macaroni blanc, blé d'Inde, fèves jaunes, patates rôties avec purée de citrouille ou riz aux raisins).
Tous les repas se déroulaient en silence, hormis des lectures spirituelles. Aux fêtes, à Noël et à Pâques, le menu était davantage élaboré et la nourriture, plus abondante. Jusqu'à la fin des années 1950, le réveillon se déroulait lui aussi en grand silence au réfectoire. Les sœurs se devaient aussi de respecter la période du carême, à l'exception des postulantes et des novices âgées de moins de 21 ans. Durant ce jeûne, la communauté mangeait principalement du poisson et les desserts étaient exclus du menu quotidien. De plus, durant le carême, les religieuses devaient ingurgiter de l'huile de foie de morue avant le déjeuner.
Si l'alimentation des sœurs a été modeste pendant de nombreuses années, l'achat d'une ferme et l'entretien d'un jardin leur ont permis de survivre. Les terres et la ferme leur procuraient de la viande, du lait, des fruits et des légumes, tout en leur permettant de diversifier leurs pratiques alimentaires.

Localisation

Municipalité: Rivière-du-Loup
Région administrative: 01 Bas-Saint-Laurent
MRC: Rivière-du-Loup
Lieu: Maison provinciale, 60, rue Saint-Henri, C. P. 820, Rivière-du-Loup, G5R 3Z5
Téléphone: (418) 862-3087
Site Web: http://www.soeursdelenfantjesus.com

Source

Soeur Jeanne Lajoie

Enquêteurs : Isabelle Becuywe, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 5 février 2010


Partenaires

La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: