Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Recluses missionnaires
Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique vestimentaire (9243).
Le premier monastère des Recluses Missionnaires
© Archives Recluses Missionnaires, soumis à copyright
La communauté des Recluses Missionnaires a été fondée en 1943 à Tangent en Alberta. Les révérendes mères Rita Renaud et Jeanne Le Ber en sont les fondatrices, soutenues par le révérend père Louis-Marie Parent, oblat de Marie immaculée. Au début de la fondation, le 11 février 1944, les deux fondatrices choisissent comme habit une simple robe en laine grise ornée d'un scapulaire et inspirée de la tenue que portait Jeanne Le Ber, au dire des historiens. Un léger voile blanc est posé sur la tête et, sur le scapulaire en laine grise, le monogramme du Christ est brodé.
Religieuses à la chapelle
© IPIR 2009, soumis à copyright
En juin 1944, la communauté des Recluses Missionnaires décide de déménager à Falher en Alberta, ce qui les incita à apporter des modifications au costume qu’elles portaient habituellement. En effet, une distinction s'impose entre un costume de travail et un costume de cérémonie, ce dernier devenant de plus en plus nécessaire à la suite de l'autorisation d'exposer en permanence le Saint Sacrement pour lui vouer une adoration perpétuelle en la chapelle du monastère, autorisation reçue le 6 août 1949 et émise par l'évêque.
Les mères fondatrices et les novices choisissent alors un nouveau costume de cérémonie. Celui-ci est composé d’une robe de laine d'un gris cendré. Il porte des manches amples qui doivent descendre jusqu'à l'extrémité des doigts. De plus, une ceinture en cuir noir est nouée à la taille, sans boucle de fer. Le costume comprend un scapulaire de même étoffe que la robe, mais un peu plus court. La coiffe de toile blanche est composée d'un bandeau qui dissimule le front, d'une guimpe qui protège les oreilles et le cou, et d'un collet blanc qui couvre le haut des épaules. Un voile noir de laine fine recouvre la tête et descend jusqu'aux coudes.
Lors de la première profession, un rosaire en bois complète le costume. Suspendu à la ceinture, il se termine par un crucifix long de trois pouces et fixé lui aussi à la ceinture.
Lors de la profession perpétuelle, le monogramme du Christ est brodé avec du fil rouge sur le scapulaire.
Au cours de cérémonies religieuses, les sœurs sont entièrement couvertes d'un voile de laine blanc et d'une étoffe assez légère, donnant la forme d'une mante bleue. Pour les sorties, elles portent une mante grise assez foncée et une capeline de même couleur et de même étoffe. Les religieuses doivent toutes porter le costume, qu’elles soient à l'intérieur ou à l'extérieur du monastère, à moins qu'une raison sérieuse ne les en empêche ou que la gardienne générale en décide autrement. Le costume des novices et celui des professes ne diffèrent que par la coiffe, qui consiste en un simple voile blanc n’arborant ni guimpe, ni bandeau, ni collet. Les communautés religieuses ayant été invitées à simplifier leur costume à la suite du Concile Vatican II, les Recluses Missionnaires n’ont conservé que le voile pour se couvrir la tête. Le reste du costume est alors demeuré identique.
Soeur Lucia Poirier
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L'élaboration du costume religieux et celle des règles de la communauté sont prévues dans la Constitution.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Monastère des Recluses Missionnaires, 12 050, boulevard Gouin, Est, Montréal, H1C 1B8
Téléphone: (514) 648-6801
Télécopieur: (514) 643-1836
Site Web: http://www.reclusesmiss.org
Soeur Lucia Poirier
Titre, rôle et fonction : Soeur Lucia Poirier fait partie des Recluses Missionnaires de Montréal depuis la première année de la fondation de cette communauté, soit depuis 1944.
Lien avec la pratique : Elle connaît bien l'évolution du costume religieux tout au long de l'histoire de sa communauté.
Enquêteur : Alina Nogradi et Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 30 juin 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: