Récit de lieu

La crypte des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à Montréal

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph

Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Lieu sacré (9273).

Historique général


Épitaphes des religieuses
© IPIR 2009. soumis à copyright

La construction de la crypte est liée au déménagement de la communauté, du Vieux-Montréal au pied du Mont-Royal en 1861. Le 31 janvier 1861 s'effectue la translation des restes de Jeanne Mance et de 178 religieuses, dans 23 cercueils. La procession, de la rue Saint-Paul à la crypte est menée par des prêtres sulpiciens.

Quatre exhumations ont eu lieu par le passé (1947, 1949, 1957 et 1974). Les restes sont regroupés afin de faire de la place pour de futures inhumations .

Description


Fleurs déposées au pied des épitaphes
© IPIR 2009. soumis à copyright

Située sous la chapelle de la communauté, la crypte sert à inhumer les corps des Hospitalières de Montréal, depuis 1861. Elle est dédiée au Saint Sépulcre sous la garde des Saints Anges. Elle est l'une des rares cryptes, à Montréal, à toujours accueillir les corps des membres de sa communauté.
La crypte, de la dimension de la nef de la chapelle, est entourée de murs portant les épitaphes des 585 religieuses qui y reposent. À l'entrée est disposé un tableau où sont inscrits les noms des défuntes. Sur les murs de la crypte, ainsi que sur les poutres, ont été conservées, pour des raisons patrimoniales, des sentences d'autrefois d'inspiration janséniste même si la spiritualité de la communauté a évolué depuis le XIXe siècle. On y retrouve par exemple la sentence: «Vous serez jugés selon vos actes, pensez-y bien».
Le décor est très sobre, le noir et le blanc (provenant autrefois de la chaux) domine. On y trouve un chemin de croix fort simple, un autel en bois et ses sept candélabres, peints en vert et ornés de dorures. Ces objets proviennent de la chapelle du Vieux-Montréal avant que la communauté ne déménage, au XIXe siècle.
Au fil des ans, des modifications ont été apportées à la crypte. Des prie-Dieu, des chaises devant l'autel, différentes statues des anges et de la Sainte Famille ont été ajoutés au mobilier. Les statues, et certains meubles, proviennent de la chapelle actuelle des soeurs, de la chapelle de l'infirmerie ou de l'ancien monastère du Vieux-Montréal. Comme le dit soeur Lafond: « C'est une chapelle en-dessous d'une grande chapelle». Récemment, les restes de Jeanne Mance y ont été transférés. La crypte est un lieu de recueillement pour les soeurs. Il y a de cela quelques décennies, il n'était pas rare de voir les religieuses y faire quotidiennement leur chemin de croix. La crypte est également ouverte aux familles des soeurs défuntes. Des fleurs sont souvent déposées, au pied des épitaphes, le long des murs.
Au décès d'une religieuse, après les funérailles, les religieuses se dirige en procession en chantant un hymne à la Vierge, pour ensuite procéder à l'inhumation. La tombe est glissée dans une niche scellée avec 350 briques jointes avec du ciment, du plâtre et de la chaux. Cette technique se perpétue à la maison mère depuis des générations.
Une commémoration a lieu annuellement pour la fête de Jeanne Mance. En 2009, année du 350e anniversaire des Hospitalières, une commémoration a eu lieu en hommage aux trois premières soeurs à s'être installées en Nouvelle-France. Lors de cet événement, le grand public a été invité à visiter la crypte.

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu: Montréal, 251, Avenue des Pins Ouest, Montréal, H2W 1R6
Téléphone: 514-844-3961
Site Web: http://www.rhsj.org/

Source

Soeur Denise Lafond
Titre, rôle et fonction : Soeur Lafond est économe pour la maison mère de la communauté, à Montréal, depuis 2004.
Lien avec la pratique : En tant qu'économe, soeur Lafond voit à l'entretien et à la sécurité de la crypte. Elle veille à ce que la procédure d'encryptage soit bien observée.

Enquêteurs : Mario Paradie, Roseline Bouchard
Date d'entrevue : 20 mai 2009


Partenaires

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