Historique général

Jésus de cire appartenant aux Adoratrices du Précieux-Sang
© IPIR 2010, soumis à copyright

Au début des années 1960, dix monastères du Précieux-Sang sont établis dans différentes régions du Québec. Chacun de ces monastères se spécialise alors dans une production particulière, dont la fabrication d'hosties (Nicolet), la confection de soutanes (Trois-Rivière), la fabrication de jésus de cire (Sherbrooke) et de chapelets du Précieux-Sang (Saint-Hyacinthe). Ces ateliers de production ont assuré la survie financière des divers monastères pendant de nombreuses années. Le monastère du Précieux-Sang de Saint-Hyacinthe avait aussi un atelier d'art, où étaient produits et réparés des statues en plâtre, des crucifix et des jésus de cire.
Au moment de la fermeture du monastère de Sherbrooke en 1997, lieu de production des pièces utilisées dans la fabrication et la réparation de jésus de cire, l'inventaire est acheminé au monastère de Saint-Hyacinthe. Actuellement (2010), il ne reste plus qu'une adoratrice, sœur Pauline Lavoie, en charge de la réparation de jésus de cire, puisque la production a été complètement arrêtée avec la fermeture du monastère de Sherbrooke.

Description

Soeur Pauline Lavoie
© IPIR 2010, soumis à copyright

La réparation de jésus de cire s'est faite à l'intérieur de différents monastères du Précieux-Sang pendant de nombreuses années. Désormais, avec la fermeture de tous les monastères à l'exception de la maison mère à Saint-Hyacinthe, la réparation de Jésus de cire a été attribuée à une seule religieuse, sœur Pauline Lavoie. La réparation de jésus de cire est, encore aujourd'hui, un savoir-faire en demande. À une certaine époque, chaque paroisse avait son jésus de cire. Les particuliers les achetaient également pour la crèche qu'on mettait sous l'arbre de Noël. Avec les années qui passent, les jésus doivent être restaurés pour leur redonner leur air de jeunesse.
Les jésus de cire sont de plusieurs formats. Dans la plupart des cas, des membres (bras et jambes) en cire de la réserve de Sherbrooke sont utilisés pour la réparation. Mais parfois, la religieuse doit modeler elle-même un membre sur mesure. Dans ces cas, la réparation demande davantage de temps et de précision. Après la sélection du membre en cire ou grâce à un nouveau modelage, l'artisane remplace la partie abimée en la soudant avec de la cire. Elle utilise ensuite un instrument utilisé pour la pyrogravure afin de travailler délicatement la cire et lui donner l'apparence voulue. Une poudre de couleur chair est finalement appliquée pour donner la couleur appropriée au jésus de cire. Les cheveux et des cils doivent parfois être remplacés et on utilise encore aujourd'hui des des cheveux humains. Il faut coiffer les cheveux, les friser, les couper pour obtenir l'effet voulu.
La technique qui permet de réparer des jésus de cire est un savoir-faire de moins en moins répandu et les Adoratrices du Précieux-Sang sont heureuses de perpétuer ce savoir et d'offrir ce service à la population.

Localisation

Municipalité: Saint-Hyacinthe
Région administrative: 16 Montérégie
MRC: Les Maskoutains
Lieu: Monastère du Précieux-Sang, 2520, rue Girouard Ouest, C.P. 401, Saint-Hyacinthe, J2S 7B4
Téléphone: (450) 773-0330
Télécopieur: (450) 252-4407
Site Web: http://www.adoratrices.net

Source

Soeur Pauline Lavoie
Lien avec la pratique : Entrée chez les Adoratrices du Précieux-Sang en 1951, sœur Pauline Lavoie apprend à réparer des jésus de cire à partir des années 1960 dans l'atelier de peinture du monastère de Saint-Hyacinthe. En 2010, Soeur Lavoie est la seule religieuse qui effetue ce type de réparation au monastère du Précieux-Sang.

Enquêteurs : Louise Saint-Pierre, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 2 juillet 2010