Récit de vie

Récit de vie de soeur Thérèse Boulanger

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Ursulines de l'Union canadienne

Classé sous Organisation religieuse (9200), Personnel religieux (9230), Vocation/forme d'élection (9232).

Description


Soeur Thérèse Boulanger
© IPIR 2007, soumis à copyright

Sœur Thérèse Boulanger est née à Saint-Côme, en Beauce. Elle est la cadette d'une famille de neuf enfants, dont huit filles. Comme elle avait de nombreux frères et sœurs, Thérèse Boulanger a appris le pardon et le partage lorsqu’elle était enfant. Ses parents étaient pratiquants et accordaient une importance particulière au chant et à la prière. Son père, un courtier en assurance, chantait régulièrement à l’église paroissiale. Il encourageait ses enfants à aller à la messe, sans toutefois les y obliger. Dans la famille Boulanger, la prière en famille était récitée quotidiennement après le souper. Enfant, Thérèse récitait aussi une prière avec sa mère avant de s’endormir. Ses parents étaient impliqués dans la communauté : son père distribuait des repas aux familles pauvres et sa mère cousait pour les familles démunies. 


Thérèse Boulanger a étudié au couvent de la congrégation de Saint-Louis à Saint-Côme. Au cours de ses dix années là-bas, elle a fait partie de la chorale et de la Croisade eucharistique, un groupe d'élèves qui se réunissaient pour discuter de la parole de Jésus. En tant que membre de ce mouvement, Thérèse Boulanger a été apôtre, c'est-à-dire qu'elle dirigeait un petit groupe d'étudiantes. À 15 ans, la jeune fille a demandé à ses parents de poursuivre ses études à Québec, à l'École normale de Mérici, dirigée par les Ursulines. Ses parents ont accepté et elle a été pensionnaire dans cette institution de 1946 à 1949.


Après son cours d’enseignante à l’École normale, Thérèse retourne en Beauce et, durant deux ans, réfléchit à sa vocation religieuse. Elle sent déjà l'appel, mais désire être certaine de sa vocation avant de vivre en communauté. Avant d’entrer au postulat des Ursulines de Québec, elle a rencontré de manière informelle la maîtresse des novices lors de la profession d'une amie. La maîtresse des novices lui explique alors qu’elle doit faire une demande écrite pour entrer au postulat. Après avoir informé ses parents de sa décision d’entrer en communauté, la jeune fille fait sa demande. Quand elle reçoit une réponse favorable, elle prépare son trousseau avec sa mère. À l’aide de patrons envoyés par la communauté, madame Boulanger confectionne les robes et couvertures dont la future postulante a besoin. Au monastère des Ursulines de Québec, les jeunes filles demeuraient postulantes pendant six mois. Cette première étape permettait à la postulante et à la communauté de voir si la jeune fille était disposée à la vie communautaire et religieuse. Après ces six mois d’essai, la postulante pouvait devenir novice. Une cérémonie de prise d'habit à la chapelle marquait l’entrée de la jeune fille au noviciat et cette dernière prenait alors un nom religieux. Thérèse Boulanger y a adopté le nom de sœur Sainte-Lucille. 


La première année du noviciat, l'année canonique, est consacrée à l'apprentissage de la vie religieuse des Ursulines. Les novices se consacraient presque entièrement à la prière et à l'étude des constitutions. Durant la deuxième année, les novices commençaient leurs carrières d’enseignantes. Durant cette période, sœur Boulanger a été deuxième maîtresse de division et donc responsable d’un groupe de pensionnaires. C'est au contact de la première maîtresse de division que les novices apprenaient à enseigner aux jeunes filles. Après avoir complété son noviciat, sœur Boulanger a demandé d’être admise à la profession. Durant trois ans, lors de cérémonies annuelles, elle a renouvelé ses vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Sœur Boulanger a fait sa profession perpétuelle en 1955. 


Une fois par semaine, le vendredi, les religieuses se réunissaient pour discuter de la vie en communauté. Sœur Boulanger précise que cet exercice permettait de conserver un bon esprit au sein du groupe. Sœur Boulanger a enseigné un an au pensionnat des Ursulines à Québec, auprès d’élèves de la 4e à la 6e année. En 1958, elle est envoyée au pensionnat des Ursulines de Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick. Elle y est demeurée six ans durant lesquels elle a enseigné au pensionnat et a été responsable de la chorale, avant d’enseigner à l'école des Ursulines de Saint-Léonard. En 1964, à la demande de la supérieure provinciale, sœur Boulanger revient à Québec pour y poursuivre ses études : elle termine un brevet A à l’École normale de Mérici ainsi qu’un baccalauréat d'un an en catéchèse. Ensuite, elle enseigne deux ans à Mérici, en 1967 et 1968. 


Au cours de ces années, le cloître est aboli, le costume traditionnel religieux est allégé et son port est laissé à la discrétion de la religieuse. Les Ursulines retrouvent leur nom de baptême. Sœur Boulanger déménage à Sherbrooke pour faire un baccalauréat en théologie. De retour à Québec en 1970, sœur Boulanger travaille au Collège Mérici en tant qu’adjointe à la direction du service aux étudiants. Elle y sera six ans avant de retourner enseigner à l’école des Ursulines de Québec. Durant quinze ans, elle enseigne la catéchèse, le français et les arts plastiques au secondaire et prend sa retraite en 1991. Jusqu’en 1993, elle est agente de pastorale dans la région de Lotbinière. En 1995, elle commence à accueillir les visiteurs au centre Marie-de-l'Incarnation dont elle est responsable depuis 2003. Elle considère que cette activité, qui fait connaître Marie de l'Incarnation, est une prolongation des années qu'elle a passées à enseigner.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu: Monastère des Ursulines de Québec, 18, rue Donnacona, Québec (Qc), G1R 4M5
Téléphone: 418-692-2523
Site Web: http://www.museedesursulines.com

Source

Soeur Thérèse Boulanger
Titre, rôle et fonction : Soeur Thérèse Boulanger était la responsable du Centre Marie de l'Incarnation depuis 2003.

Enquêteur : Catherine Lavallée
Date d'entrevue : 23 novembre 2007


Partenaires

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