Récit de lieu

Le Centre Catherine-de-Saint-Augustin (CCSA)

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Augustines de la Miséricorde de Jésus

Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Lieu sacré (9273).

Historique général


Intérieur du Centre Catherine-de-Saint-Augustin
© Fonds Jean Simard, AFEUL , soumis à copyright

Le Centre Catherine de Saint-Augustin est un lieu de dévotion, de recueillement, de commémoration et de pèlerinage «à lettres», c'est-à-dire un dépôt pour lettres d'intentions de prières, et, depuis la béatification de Catherine le 23 avril 1989, lieu de culte.

Bien que le lieu physique du Centre n'ait été inauguré qu'en 1985, suite à la nomination de Catherine à titre de Vénérable un an plus tôt, la dévotion à Catherine de Saint-Augustin commence dès sa mort en «odeur de sainteté » en 1668. Pendant plus de 300 ans, le « lieu de dévotion» des restes de Catherine demeure à l'abri des regards, tantôt situé dans un mur d'un dortoir du monastère, tantôt derrière un cadre de l'avant choeur de la chapelle. « La personne de Marie-Catherine de Saint-Augustin tient aujourd'hui une place importante dans la spiritualité des augustines du monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec. Née le 3 mai 1632 à Bayeux, Marie-Catherine Simon de Longpré entre au monastère de Bayeux à 12 ans et passe au Canada quatre ans plus tard, en 1648. Elle exerça les charges de dépositaire et de maîtresse des novices en plus d'être infirmière. Elle a connu la vie mystique (...) et mourut, selon l'annaliste de l'époque, en odeur de sainteté.(...) Le 23 avril 1989, le pape Jean-Paul II a reconnu ses vertus en la nommant bienheureuse. Deux raison principales justifient le geste du pape: premièrement la richesse de sa vie intérieure, son mysticisme intense et ses luttes contre la tentation provoquée par le diable et ses démons, deuxièmement la guérison miraculeuse d'un nouveau-né en 1962: Victime à la naissance d'un hémorragie sous-arachnoïdienne, les médecins étaient persuadés de la mort inéluctable de la petite nouvellement née. Au mieux, les séquelles de l'hémorragie auraient pour effet de laisser l'enfant dans un état végétatif permanent. C'est alors que deux religieuses placèrent une relique de soeur Marie -Catherine dans le lit de l'enfant. L'état du bébé s'améliora. La mère de l'enfant décida alors de prier anfin que Marie-Catherine sauve son enfant. La guérison fut totale et rapide. Selon l'enquête des autorités du Vatican, le miracle est authentique et la guérison est attribuable à une cause surnaturelle." (Simard:1999:278-280)

Description

Le Centre (CCSA), situé à proximité de l'entrée du monastère est partiellement vitré. Il contient la châsse-reliquaire de Catherine, 2 verrières de Olivier Ferland illustrant son arrivée et son œuvre à Québec, le buste-reliquaire de Jean-de-Brébeuf, son 2e directeur spirituel, des vitrines contenant divers tableaux, images et photos du personnage ou de son œuvre, une réplique de la statue Notre-Dame de Protection reçue de sa grand-mère et dont la valeur - de protection - s'est accrue après la mort de Catherine*; des lutrins pour signer à l'entrée et recueillir les demandes d'intercessions, un coin offrande et enfin, l'ameublement pour se recueillir et assister à la messe.

Le Centre connaît une fréquentation quotidienne en soirée pour la récitation du chapelet par les religieuses et leurs affiliés laïcs, par des visiteurs ou malades qui ont un accès direct de l'Hôtel-Dieu pour prier et déposer des intentions de prière et enfin, par le public pour des visites guidées, six jours sur sept.

Tout en faisant connaître la vie de Catherine de Saint-Augustin, le Centre vise à rappeler la double mission des augustines : l'action hospitalière et la vie contemplative.

Tous les soirs, les augustines peuvent assister à la récitation du chapelet devant son reliquaire. Elles s'y rendent pour donner suite aux intentions de prière reçues des malades qu'elles visitent à l'Hôtel-Dieu et auxquels elles distribuent des médailles et des images de la bienheureuse. En plus de la messe du jour de la fête, le 8 mai, les augustines font chanter environ 200 messes par année. D'après le informatrices, Marie-Catherine serait reconnue pour son pouvoir de libérer les alcooliques et les toxicomanes et pour aider les malades à accepter la mort. Le Centre Marie-Catherine de Saint-Augustin reçoit régulièrement des remerciements pour faveurs obtenues. Une compilation montre que 510 personnes ont adressé une demande et que 102 ont attesté par la suite avoir été exaucées. (Simard: 1999: 278-280) . Sur le plan culturelle, le Centre offre des visites guidées du lieu.

Certains visiteurs insistent pour déposer leurs demandes écrites à Catherine, à la base de la châsse-reliquaire pour que la demande demeure en contact avec l'objet sacré.

Outre la vénérabilité de Catherine en 1984, sa béatification en 1989 et le fait qu'elle soit reconnue comme une des «co-fondateurs de l'Église canadienne», le Centre qui lui est dédié tire sa renommée de la guérison miraculeuse d'une nouveau-née en 1962. «Victime à la naissance d'un hémorragie sous-arachnoïdienne, les médecins étaient persuadés de la mort inéluctable de la petite nouvellement née. Au mieux, les séquelles de l'hémorragie auraient pour effet de laisser l'enfant dans un état végétatif permanent. C'est alors que deux religieuses placèrent une relique de soeur Marie -Catherine dans le lit de l'enfant. L'état du bébé s'améliora. La mère de l'enfant décida alors de prier anfin que Marie-Catherine sauve son enfant. La guérison fut totale et rapide. Selon l'enquête des autorités du Vatican, le miracle est authentique et la guérison est attribuable à une cause surnaturelle». (Simard:1999:279). Au plan de la mémoire, le Centre contient également la châsse.

Le Centre accueille entre 3 500 à 4 000 visiteurs par an. Des demandes régulières d'intentions de prières sont reçues par la poste, par téléphone ou par écrit sur place. Pour les malades en phase terminale, les demandes d'intercession pour accepter la mort sont fréquentes.

La promotion du Centre et de la vie de Catherine de Saint-Augustin est assurée par des religieuses et par les affiliés laïcs des augustines. Ces bénévoles se rendent également dans les paroisses et les écoles sur demande.

*La statue originale de Notre-Dame de Protection est remise à l'Hôpital Général lors de sa fondation en 1693.


Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu: Québec, 32, rue Charlevoix, Québec, G1R 5C4
Téléphone: (418) 692-2492
Site Web: http://www.augustines.org/

Source

Sœur Thérèse Caron, a.m.j.

Enquêteur : Entrevue réalisée par Diane Audy (2003)


Partenaires

La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: