Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle

Le service religieux aux malades des Augustines

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Augustines de la Miséricorde de Jésus

Classé sous Pratique religieuse (9300), Enseignement religieux (9360), Apostolat (9366).

Historique général


Le service religieux aux malades
© Fonds Jean Simard, AFEUL, soumis à copyright

À l'ère chrétienne, le service religieux aux malades s'inspire du texte de l'Épître de Saint Jacques : « Quelqu'un parmi vous est-il malade, qu'il appelle les anciens de l'église et que ceux-ci prient sur lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade; le Seigneur le relèvera et, s'il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin d'être guéris. » L'onction des malades sert donc à guérir le corps ainsi qu'à réconcilier et à purifier les cœurs. L'œuvre de miséricorde constitue la raison d'être des Augustines. Les soins du corps ne sauront être complets sans les soins de l'âme, ce qui explique l'intégration d'un ensemble de services religieux dans le quotidien des activités hospitalières. Très tôt le matin, la supérieure et une dizaine de novices « allaient faire leurs pauvres ». Ce faisant, elles respectaient le vœu voulant qu'en servant les malades tous les jours de leurs vies, elles servaient également le Christ. 


Le service consistait à faire les lits, relever les malades, leur offrir le premier verre d'eau de la journée, etc. Le service religieux aux malades s'effectuait autant dans les salles communes que dans les chambres privées. Avant le concile Vatican II, le service religieux aux malades comprenait une confession par semaine, une communion quotidienne tôt le matin et à jeun, des lectures spirituelles suivies du chapelet après le déjeuner en salles communes. Le prêtre s'occupe des sacrements alors que la supérieure veille aux lectures spirituelles et au chapelet. Selon une informatrice, « pour le malade c'était presque une retraite que d'être à l'hôpital. »


 

Description


Une fois par semaine, après le ménage de la salle commune, on demandait le silence et le prêtre entendait les confessions, assis à côté du malade. Avec deux religieuses, il distribuait également la communion tous les matins. Au besoin, il était appelé au chevet des mourants pour leur administrer le sacrement aux malades, autrefois appelé extrême onction. Il récitait alors les prières de circonstances, entendait la confession, oignait le front, les oreilles, les paumes et les pieds du malade et lui donnait la communion. La famille pouvait assister à ce rituel. 


Dans les années 1990, à l’Hôtel-Dieu de Québec, une équipe composée de religieuses et de laïcs engagés dans l'Église, distribuait la communion tous les jours aux malades qui souhaitent la recevoir. Ces personnes priaient avec les malades avant et après la communion. Depuis le concile Vatican II, le jeûne après minuit n'est plus obligatoire et la communion peut donc être distribuée en tout temps. Les principaux objets liés au service religieux aux malades servent à la communion : les flambeaux (cierges), la clochette annonçant que le « Bon Dieu s'en venait », la nappe de communion à poser sous le menton du malade, la patène (un petit crucifix placé sur l’oreiller du malade) et le ciboire contenant les hosties. Lors de l'onction aux malades et de la communion en viatique, on recourrait à la patène, aux saintes huiles et aux flambeaux.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu: Hôtel-Dieu de Québec, 32, rue Charlevoix, Québec (Qc), G1R 5C4
Téléphone: 418-692-2492

Source

Augustines de la Miséricorde de Jésus

Enquêteur : Texte écrit par Anne-Marie Poulin à partir du Fonds Jean Simard (1997), AFEUL et des entrevues des Archives des Augustines de la Miséricorde de Jésus
Date d'entrevue : 30 novembre 2007


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