Présentation de la communauté

La congrégation des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier

Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Récit fondateur (9241).

Description


Le couvent de St-Jean-Port-joli (1903)
© Archives des SSJSV, soumis à copyright

Le véritable fondateur des Soeurs de Saint-Joseph est Jean-Pierre Médaille, un jésuite qui prêchait dans les paroisses. Dans ses pérégrinations, il avait rencontré des femmes pieuses qui voulaient consacrer leur vie à Dieu, mais qui en étaient empêchées. Après les guerres de religion, la France était dévastée. Le père Médaille constatait les besoins, mais manquait de moyens pour aider les nécessiteux. Il s'est donc présenté à l'évêque du Puy, Mgr de Maupas, et lui a fait part de son désir et de son projet, de fonder avec ces femmes un institut de vie apostolique. Responsable d'un orphelinat de filles abandonnées, Mgr de Maupas a proposé au père Médaille de confier aux pieuses femmes, devenues religieuses, la direction de cet établissement. Appelées les Filles de Saint-Joseph, ces femmes n'étaient pas cloîtrées afin de pouvoir aller vers les pauvres. Il appelait sa communauté son «petit dessein» et il la voulait très humble, sans père ni mère, très discrète mais ouverte à tout prochain. Il en a tracé un portrait dans la « Lettre sur le Dessein ». Portant le costume des veuves de l'époque, ces femmes pouvaient circuler librement sans être accompagnées, et aller vers les miséreux.

Aujourd'hui, les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier sont présentes sur les cinq continents. La congrégation des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier est issue des Soeurs de Saint-Joseph de Vienne, première branche de la congrégation des Soeurs de Saint-Joseph fondée en 1650. Si les soeurs portent le nom de Saint-Vallier, c'est que l'abbé Jean-Baptiste de la Croix Chevrière, comte de Saint-Vallier (qui deviendra, en 1688, le deuxième évêque de Québec), a demandé à l'Évêque de Vienne de prendre la responsabilité du petit hôpital qu'il venait de fonder à Saint-Vallier, en France et d'y placer, en 1683, deux soeurs de Saint-Joseph de son diocèse. En 1683, lors de leur arrivée à Saint-Vallier (France) les soeurs étaient en charge d'un hospice, mais elles ont aussi ouvert, dès que possible, une petite école pour pour accueillir des jeunes filles sans famille. En 1829, les soeurs sont reconnues par l'Église comme des enseignantes et des hospitalières.

En 1901 et 1904, les lois Combes en France forcent la fermeture des écoles congréganistes et enlèvent aux soeurs le droit d'enseigner. Soeur Thérèse de Jésus (Cécile Drolet), d 'origine québécoise, suggère alors à la supérieure générale, Mère Sainte-Claire, de venir au Canada. En avril 1903, elle est envoyée à Québec demander asile à Mgr Louis-Nazaire Bégin. Le 17 août suivant, douze religieuses de Saint-Joseph sont reçues chaleureusement par la population de Saint-Jean-Port-Joli, où elles prennent la direction de l'école du village. Le recrutement ne se fait pas attendre. Dès 1905, elles ouvrent un noviciat à Québec et en 1911, elles font l'acquisition de la maison-mère actuelle, qui se trouve sur le chemin Sainte-Foy. Cette maison est agrandie une première fois en 1914, puis en 1915, une nouvelle chapelle s'y ajoute. Étant donné le nombre important de dévots à saint Joseph, un oratoire plus imposant a été inauguré le 19 mars 1927.

En arrivant au Canada, les soeurs de Saint-Joseph se consacrent à l'éducation, oeuvre qui leur avait été confiée par l'évêque de Québec. Elles enseignent uniquement dans les écoles primaires et secondaires jusqu'en 1948; après cette date, elles y joignent également le soin des malades. Lors de la Révolution tranquille, l'État a pris en charge l'éducation, la santé, les affaires sociales et des soeurs s'y sont donc intégrées. Si certaines ont rejoint des oeuvres, d'autres ont quitté la vie religieuse. Actuellement, 76 soeurs résident toujours à la maison mère, sur le chemin Ste-Foy. La maison dans laquelle elles résident actuellement a une grande valeur historique. La résidence originale appelée la «Villa Bijou», faisait partie des villas de style victorien du 19e siècle que possédaient les gens fortunés de Québec. Le style original de cette maison est toujours préservé.

Localisation

Municipalité: Ville de Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu: Maison mère de la communauté , 560, chemin Sainte-Foy, Québec, G1S 2J6
Téléphone: 418 681 7361
Télécopieur: 418 681 7364
Site Web: http://www.saint-joseph-fed.org/ssj_st_vallier.htm

Source

Soeur Marie-Thérèse Asselin
Titre, rôle et fonction : Elle a enseigné durant 27 ans au primaire et au secondaire; elle a été fonctionnaire au ministère de l'Éducation pendant 11 ans, puis secrétaire à la Maison de L'Auberivière tout en assumant diverses fonctions dans sa communauté. Elle a également fait un séjour de quelques années à Saint-Vallier, dans la communauté française des soeurs de Saint-Joseph.

Enquêteurs : Marie Renier, Daniela Moisa
Date d'entrevue : 21 avril 2010


Partenaires

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