Historique général

Soins à domicile par les Soeurs de la Charité de Québec
© Archives Soeurs de la Charité de Québec, soumis à copyright

Au moment où Mère Marcelle Mallet et ses consœurs s'installent à Québec, en 1849, une épidémie de choléra fait des ravages dans la ville. Porteuse du charisme de Mère Marguerite d'Youville, Mère Mallet se porte au secours des malades dès les premiers jours de son arrivée. Malgré les distances importantes à parcourir pour aller dans les différents faubourgs (Saint-Sauveur, Saint-Roch, Saint-Jean-Baptiste), les religieuses n'hésitent pas à se rendre directement au chevet des gens atteints du choléra. En 1852, lors de la deuxième vague de l'épidémie, les Sœurs de la Charité de Québec sont les seules personnes qui acceptent d'enterrer les corps des victimes du choléra, au péril de leur vie. 

De 1849 jusqu'aux débuts des années 1990, de nombreuses religieuses de la Congrégation ont eu la responsabilité des soins à domicile auprès des démunis dans divers quartiers de Québec. Deux de ces religieuses ont fait leur marque: sœur Sainte-Croix et sœur Marie-de-la-Nativité. L'année 1995 marque toutefois l'arrêt des soins à domicile pour les Sœurs de la Charité de Québec, pour cause de manque d'effectif.

Lors des célébrations du 150e anniversaire de fondation de la Congrégation en 1999, les religieuses recommencent à discuter de l'importance des soins à domicile dans l'histoire de la communauté. Cette réflexion amène deux religieuses infirmières à s'impliquer dans l'œuvre de la Maison Gilles-Kègle du quartier Saint-Roch, en 2000. Ce bénévolat permet aux Sœurs de la Charité de Québec de poursuivre l’œuvre commencée en 1849.

Description

Sr Lise Rochette donnant des soins à domicile
© IPIR 2010, soumis à copyright

Les religieuses ayant œuvré dans les soins à domicile depuis la fondation de la Congrégation ont dû s'adapter aux problèmes vécus par les patients et aux transformations de la société. De nos jours, les gens vivant en milieu défavorisé font face à des problèmes de différents ordres, notamment le manque de logements sociaux, le jeu compulsif, la dépendance à l'alcool et aux drogues, la prostitution ou la solitude. 

Avec leur travail bénévole à la Maison Gilles-Kègle, deux religieuses des Sœurs de la Charité de Québec sont en contact direct avec des gens dans le besoin. Que ce soit pour des soins infirmiers (injections, pansements, bains, prise de tension artérielle, soin des pieds) ou pour des soins auxiliaires (cuisine, entretien ménager, commissions, accompagnement ou simplement discussion avec des personnes âgées seules), les soins à domicile sont fort variés et répondent à différents besoins. La sensibilisation et l'éducation sont aussi des aspects importants lors des soins à domicile. 

La Maison Gilles-Kègle et sa fondation ont pour objectifs de soigner et de soulager des milliers de personnes pauvres, démunies, malades, âgées et abandonnées, ainsi que de venir en aide financièrement aux bénévoles. À la Maison Gilles-Kègle, les employés et les bénévoles se perçoivent comme des missionnaires de la paix. Ils privilégient le respect de chaque patient et font preuve d'une réelle compassion face à la détresse. Les deux Sœurs de la Charité de Québec, qui sont bénévoles pour la fondation, considèrent qu'elles ne font que poursuivre le charisme de Mère d'Youville et de Mère Mallet, et la tradition des soins à domicile, œuvre d'une grande importance pour la Congrégation, et ce, depuis plus de 160 ans.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu: Maison Mère-Mallet, 945, rue des Soeurs-de-la-Charité, Québec, G1R 1H8
Téléphone: (418) 692-1762

Source

Soeur Lise Rochette
Lien avec la pratique : Originaire de Québec, sœur Lise Rochette fréquente un couvent des Sœurs de la Charité de Québec avant de faire son entrée dans la Congrégation. Après avoir été infirmière en milieu hospitalier, soeur Rochette commence à assurer des soins à domicile en 2000, grâce à la Maison Gilles-Kègle.

Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Sylvianne Lagueux-Tremblay
Date d'entrevue : 11 mars 2010