Récit de pratique culturelle

L'accueil des retraitantes au monastère des Visitandines à La Pocatière

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse Ste-Anne-de-la-Pocatière
Communauté religieuse: Ordre de la Visitation (Visitandines)

Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262).

Historique général


Un des ermitages des Visitandines
© IPIR 2010, soumis à copyright

L’accueil des retraitantes à l'intérieur du monastère est un service particulier aux Visitandines. Au début de l'ordre, le fondateur saint François de Sales voulait recevoir des retraitantes, soit des personnes cherchant à se retirer et à méditer. Pendant un certain temps, les autorités interdisent cette pratique à cause de certains abus. L'accueil des retraitantes a recommencé après le Concile de Vatican II. Le monastère de La Pocatière reçoit des retraitantes depuis le début des années 1980.

Description


Le parc du monastère des Visitandines de La Pocatière
© IPIR 2010, soumis à copyright

L'accueil de retraitantes fait partie de la mission de l’ordre fondé par saint François de Sales : accueillir les personnes afin de leur offrir la chance de prier et d’adorer Dieu. Au monastère de La Pocatière, quatre chambres sont réservées au retraitantes. Meublées modestement, dans le même esprit d’austérité que celui du fondateur, elles possèdent un lit, une armoire, une table, une chaise et un bureau. Dans le couloir, des statues de la Vierge Marie et un oratoire favorisent le recueillement et la prière. L'espace réservé aux retraitantes ne se trouve pas à l’intérieur du cloître, mais dans le monastère. Il s'agit d'un entre-lieu qui permet d’être à l’intérieur du monastère, d'observer la vie des religieuses sans toutefois nuire à l’intimité des sœurs et à leur rythme de vie quotidien. Les retraitantes restent des femmes du monde voulant prendre du recul devant des problèmes personnels ou tout simplement désirant prier dans une atmosphère appropriée.

Les retraitantes participent à la messe et ont le droit de joindre les sœurs, au-delà du cloître. Elles prennent les repas avec les religieuses et peuvent assister aux offices si elles le souhaitent. La retraite se fait en silence, ce temps en étant un à la fois de prière et d’apprentissage sur soi et sur la vie en communauté religieuse. Habituellement, la retraite dure de deux jours à une semaine. Les Visitandines peuvent recevoir jusqu'à quatre retraitantes. Ces dernières se rendent au monastère pour prier ou parce qu’elles ont des épreuves à surmonter. Si, en général, elles ne discutent pas avec les sœurs, elles parlent toutefois avec la responsable et, à l'occasion, avec la supérieure.

D’autres communautés religieuses reçoivent des retraitants. Chez les Visitandines, l’accueil se fait à l’intérieur du monastère. Pour elles et pour le père fondateur, il importe d’aider les personnes du monde d’une manière concrète, en leur accordant un soutien moral. Par exemple, pour être acceptée en tant que stagiaire, première étape de l'entrée en communauté, les religieuses demandent une retraite d’au moins une semaine. Si une retraitante exprime le désir d'entrer en communauté, la sœur responsable de ce service avertit la supérieure. Les femmes en retraite sont de tous les milieux, de tous les âges et de toutes les conditions. Elles désirent souvent approfondir leur foi dans un lieu propice au recueillement et à la prière. Le nombre de retraitantes par année est d'environ trente.

Localisation

Municipalité: La Pocatière
Région administrative: 01 Bas-Saint-Laurent
Lieu: La Pocatière, 1430, 4e Avenue, La Pocatière, G0R 1Z0
Téléphone: (418) 856-3243
Télécopieur: (418) 856-3243
Site Web: http://www.visitandinescanada.com

Source

Soeur Marie-Cécile Émond
Titre, rôle et fonction : Soeur Marie-Cécile Émond est l'une des fondatrices du monastère de la Visitation de La Pocatière.
Lien avec la pratique : Elle est aujourd'hui responsable de l'accueil des retraitantes et de la sacristie au monastère de La Pocatière.

Enquêteurs : Daniela Moisa, Maude Redmond-Morissette, Valérie Vachon-Bellavance
Date d'entrevue : 16 septembre 2010


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