Historique général

Sortie des Saints Dons
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La célébration du dimanche des Fleurs existe dans l’Église chrétienne orientale depuis le 4e siècle. À cette occasion, les croyants qui n’avaient pas encore reçu le baptême étaient présents dans l’église pour participer à un baptême collectif. Les croyants apportaient des rameaux de palmier à l’église pour qu’ils soient bénis, et ce, en mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem, le dimanche précédant la Pâques.

En Roumanie, cette fête calendaire existe depuis le Moyen Âge : on la célébrait alors avec des cierges et des rameaux de saule. Certaines pratiques pré-chrétiennes ont également été intégrées à ce rituel. C’est le cas du « Lazarica », un ancien rituel du printemps, pratiqué exclusivement par des femmes : un groupe de jeunes femmes se promènent d’une maison à l’autre, pour célébrer les funérailles d’un jeune garçon appelé Lazar, qui, après sa mort, s'est transformé en fleurs, toute la végétation reprenant vie avec sa ressuscitation.

Description

L'onction à la fin de la liturgie
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Le dimanche des Fleurs constitue la première fête mobile du printemps dans le calendrier chrétien orthodoxe. Il est célébré en mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem, quand il fut accueilli avec des rameaux de palmier et d’olivier.

Dans certaines régions de l’Europe de l’Est, on utilise des rameaux de saule et des fleurs de printemps à l’occasion de cette fête. À Québec, les Roumains orthodoxes utilisent plutôt des rameaux de palmier, par manque de rameaux de saule. Ils apportent aussi des fleurs à l’église et, à la fin de la liturgie, les fleurs et les rameaux sont bénis: on prononce une prière spéciale et on les asperge d’eau bénite. Les croyants présents reçoivent quelques fleurs et rameaux de palmier pour les apporter chez eux et les conserver jusqu’au printemps prochain. De cette façon, leurs maisons seront protégées durant toute l’année.

En Roumanie, les rameaux de saule marquaient le passage de l’hiver à l’été: ils étaient posés aux portes, aux fenêtres, dans l’écurie, les potagers, sur les pommiers, sur les ruches, sur les tombeaux des ancêtres, etc. Cela permettait de sacraliser et de protéger l’espace domestique et de marquer le début d’une nouvelle étape dans le cycle végétal.

À Québec, une grande partie de cette ancienne symbolique rituelle est disparue, mais l’importance de la fête et le « pouvoir » sacré des fleurs et des rameaux bénis n’est pas considéré moins important pour autant. Une autre différence existe dans le rituel célébré à Québec et celui célébré en Roumanie. À Québec, à la fin de la liturgie, après la bénédiction des fleurs et des rameaux, on procède à une commémoration collective des défunts. Traditionnellement, cette commémoration aurait dû avoir lieu le samedi précédent, mais on la célèbre aujourd'hui le dimanche des Fleurs. Ce dimanche marque le début des denii de la Semaine sainte – des messes célébrées chaque soir durant la dernière semaine du carême.

Apprentissage et transmission

L'onction à la fin de la liturgie
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Malgré les quelques modifications apportées à la cérémonie du dimanche des Fleurs à Québec, l’importance de cette fête reste la même dans le calendrier orthodoxe roumain. C’est surtout l’activité de la Mission orthodoxe roumaine « Saints Apôtres Pierre et Paul » de Québec qui contribue au maintien de l’importance et à la transmission de cette fête au sein de la communauté roumaine dans son nouveau pays d’accueil.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu: Église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, 160, rue Saint-Joseph Est, Québec, G1K 3B8

Source

Daniel Postolache
Titre, rôle et fonction : Daniel Postolache est prêtre orthodoxe de la Mission Saints Apôtres Pierre et Paul de Québec depuis l'automne 2004.
Lien avec la pratique : Daniel Postolache est né le 20 décembre 1973 en Roumanie. Il a étudié au Séminaire théologiques de Bucarest et il a été curé de campagne pendant plusieurs années avant d'immigrer au Canada. À son arrivé au Québec, il a vécu quelques années à Montréal, puis il s'est établi à Québec avec sa famille. Il a alors eu la possibilité de reprendre son ministère et d'assurer le service dominical en roumain pour les fidèles orthodoxes roumains vivant à Québec.

Enquêteurs : Imre Nogradi, Alina Nogradi