Récit de lieu

L'orphelinat de l'Immaculée à Chicoutimi

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Petites Franciscaines de Marie

Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262).

Historique général


Religieuse avec un poupon
© Archives des PFM, soumis à copyright

En 1889, le curé Joseph Brouillet fonde un orphelinat à Worcester, au Massachusetts. Il y recrute plusieurs jeunes filles afin de s’occuper des enfants abandonnés. Au départ, les Tertiaires de Worcester, dont les mères fondatrices Marie-Joseph (Marie-Louise Rondeau) et Marie-Anne-de-Jésus (Marie Bibeau) sont responsables de l’orphelinat. Elles ne sont toutefois pas autorisées par l’évêque à fonder une nouvelle communauté religieuse. En 1891, l’abbé Ambroise-Martial Fafard offre donc aux Tertiaires de s’établir à Baie-Saint-Paul afin de s’occuper de l’hospice Sainte-Anne. Puis, en 1931, la congrégation religieuse des Petites Franciscaines de Marie ouvre un orphelinat à Chicoutimi, avec l’aide des autorités provinciales. L’orphelinat de l’Immaculée devient alors la première grande institution sociale de la région du Saguenay.

Description


Orphelinat de L'Immaculee a Chicoutimi
© Archives des PFM, soumis à copyright

À Chicoutimi, la construction de l’orphelinat de l’Immaculée débute en mai 1930, sur un terrain offert par le Séminaire de Chicoutimi. En août 1931, les Petites Franciscaines de Marie y accueillent 291 filles et garçons. L’orphelinat ouvre officiellement ses portes le 4 novembre et accueille alors environ 400 enfants. Une centaine d’orphelins âgés de moins de trois ans sont regroupés dans une crèche. L’orphelinat comporte également trois départements pour les garçons et trois pour les filles de filles, chacun accueillant entre 60 et 65 orphelins. En 1942, une soixantaine de franciscaines de Marie prennent soin des 575 orphelins. En 1948, l’école ménagère qui était intégrée à l’institution devient l’école supérieure d’enseignement ménager, avant de prendre le nom d’Institut familial de l’Immaculée. En octobre 1962, des travaux sont effectués pour agrandir l’édifice de l’orphelinat et y aménager une chapelle et d’autres locaux. L’agrandissement est toutefois détruit par les flammes le 21 novembre 1962. À partir de cette époque, il y a de moins en moins d’enfants qui séjournent à l’orphelinat et on commence à les placer dans des foyers d’accueil. L’orphelinat ferme finalement ses portes le 30 juin 1968. Le nombre d’orphelins ne justifie plus sa présence et le déficit accumulé force la fermeture de l’établissement.

L’intervention de l’État et une nouvelle approche des services sociaux mèneront à une révision des politiques de prise en charge des orphelins. L’édifice sera vendu à l’Université du Québec à Chicoutimi. Enfin, le 30 juin 1968, l’orphelinat de l’Immaculée ferme ses portes, la baisse de clientèle et les déficits accumulés étant les principales causes de cette fermeture. L’édifice sera vendu à l’Université du Québec à Chicoutimi. Ainsi, jusque vers les années 1960, les orphelins et orphelines du Québec ont été pris en charge par des établissements administrés par des communautés religieuses. Vers cette époque, la clientèle des orphelinats commence à diminuer. L’intervention de l’État et une nouvelle approche des services sociaux mèneront à une révision des politiques de prise en charge des orphelins.

Localisation

Municipalité: Baie-Saint-Paul
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu: Maison mère des Petites Franciscaines de Marie, 63, rue Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul, G3Z 2J7
Téléphone: 418-435-3520
Télécopieur: 418-435-5318
Site Web: http://www.espacemusealpfm.com

Source

Soeur Louisette Boutin
Lien avec la pratique : Orpheline dès l’âge de quatre ans, sœur Louisette Boutin est placée à l’orphelinat de l’Immaculée de Chicoutimi en 1944. Deux de ses quatre frères et sœurs ont été adoptés. Sœur Boutin a vécu à l'orphelinat quelques années, puis en est partie à l’âge de huit ans pour y retourner à onze ans. À treize ans, elle entre à l’Institut familial et prend goût à la vie religieuse. Sœur Boutin a grandi en voulant se joindre aux Petites Franciscaines de Marie afin de prendre soin des orphelins.

Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Roseline Bouchard, Valérie Vachon-Bellavance
Date d'entrevue : 23 février 2010


Partenaires

La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: