Présentation de la communauté
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Soeurs du Bon-Pasteur de Québec
Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Récit fondateur (9241).
Marie-Josephte Fitzbach et ses collaboratrices
© Archives des Soeurs du Bon-Pasteur de Québec
L’histoire et l’œuvre des Servantes du Cœur Immaculé de Marie — dites Sœurs du Bon-Pasteur de Québec — apparaissent à l’image de la fondatrice, Marie-Josephte Fitzbach. Par le biais de leurs œuvres sociales et éducatives, les Sœurs du Bon-Pasteur ont légué à la collectivité un héritage social d’une ampleur certaine.
Née le 16 octobre 1806 à St-Vallier de Bellechasse, Marie-Josephte Fitzbach s’engage comme servante à Québec dès son adolescence, contrainte par la précarité financière du foyer familial et consciente de la détresse et l’infortune qui l’entourent. Employée chez M. François-Xavier Roy, marchand de la Haute-Ville, elle veille à l’entretien du foyer et aux bons soins des enfants et de l’épouse malade. Attirée par la vie religieuse, elle cherche à entrer en communauté, mais n’essuie que des refus. Suite au décès de son épouse, M. Roy demande la main de Marie-Josephte Fitzbach. Le mariage, duquel naîtront trois filles, est célébré en 1828. Veuve cinq ans plus tard, Marie-Josephte Fitzbach doit faire preuve d’abnégation afin de subvenir seule aux besoins de ses trois filles, les enfants du premier mariage de M. Roy étant confiés aux grands-parents maternels. Le décès de sa fille cadette, en 1846, l’affectera beaucoup.
En 1849, elle voit ses deux filles aînées admises au noviciat des Sœurs de la Charité de Québec. Ne pouvant être admise avec elles au noviciat, elle entre, à 43 ans, comme dame pensionnaire dans l’intention de se rapprocher de ses filles et de finir ses jours dans la prière et la contemplation. Le 31 décembre 1849, elle accepte la direction d'un refuge pour les femmes sans ressource et sans abri à leur sortie de prison à la demande de Monseigneur Pierre-Flavien Turgeon, évêque de Québec. Cette demande avait été instiguée par George Manly Muir, avocat et membre de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. À l’âge de 43 ans, Marie-Josephte Fitzbach voit dans cet appel un moyen de se mettre au service de Dieu et de se dévouer à la femme en détresse.
Le 11 janvier 1850, à Québec, elle ouvre avec une compagne l’Asile Sainte-Madeleine, destiné à accueillir les femmes à leur sortie de prison. L'œuvre du Bon-Pasteur est officiellement fondée le lendemain, au moment de l'accueil de la première pénitente. Le dévouement de la fondatrice, empreint d’amour et de bonté, inspire ses actions en faveur de celles qui en ont besoin. Le 2 février 1856, l’œuvre de Marie-Josephte Fitzbach et de ses premières collaboratrices, le Bon-Pasteur, est érigée en communauté religieuse à Québec. Marie-Josephte Fitzbach prend alors le nom de Mère Marie-du-Sacré-Cœur et devient la première supérieure de l’Institut le 7 février suivant.
Les Servantes du Cœur Immaculé de Marie, ainsi nommées au jour de leur incorporation religieuse, perpétuent en tous milieux l’œuvre sociale de la fondatrice, vouée au secours des femmes. Au décès de Marie-Josephte Fitzbach, le 1er septembre 1885, la congrégation avait déjà célébré cent soixante-douze professions.
En 1882, avant même le décès de leur fondatrice, les Sœurs du Bon-Pasteur s’implantent aux États-Unis, transmettant l’éducation chrétienne et la langue française dans les états de la Nouvelle-Angleterre. Appelées en Afrique dès 1935, elles collaborent notamment au Lesotho, en Afrique du Sud et au Rwanda, s’activant dans les domaines de l'enseignement, de la santé, de la relève vocationnelle et de l'agriculture. L’œuvre du Bon-Pasteur s’implante également en Haïti en 1969 et au Brésil en 1973.
Bien que la seconde moitié du XXe siècle ait été témoin de changements accélérés dans les institutions religieuses, les Sœurs du Bon-Pasteur se sont engagées sur de nouvelles voies, exprimant toujours ce charisme d’amour, de bonté et de miséricorde. Avec des œuvres sous l’égide de la congrégation, en partenariat avec des communautés religieuses ou d’autres organismes, les religieuses s’attachent à offrir leur aide et leur soutien à la femme. Ainsi, depuis 1850, les Sœurs du Bon-Pasteur perpétuent l’œuvre de leurs origines, répondant aux besoins de la société et se dévouant aux prisonnières, aux orphelins, aux mères célibataires et à leurs enfants, ainsi qu’aux femmes et adolescentes en difficulté.
Aujourd’hui, les membres de la congrégation de fondation québécoise, animés par le charisme de leur fondatrice, continuent de s'impliquer dans divers organismes. Par ailleurs, la cause de béatification de Marie-Josephte Fitzbach a été introduite à Rome en 1997.
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu:
Maison généralice des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, 2550, rue Marie Fitzbach, Québec, G1V 2J2
Téléphone: 418-656-0650
Site Web: http://www.soeursdubonpasteur.ca/
Sœur Denise Rodrigue
Titre, rôle et fonction : Supérieure générale des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec de 1985 à 1997, sœur Denise Rodrigue agit aujourd’hui comme vice-postulatrice de la cause de béatification de Marie-Josephte Fitzbach, fondatrice de la congrégation.
Enquêteurs : Valérie Vachon-Bellavance, Mathias Doisne
Date d'entrevue : 15 novembre 2011
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: