Historique général

Le cimetière des Antoniennes de Marie
© IPIR 2009, Soumis à copyright

« L'évènement le plus marquant du généralat de mère Marie-de-Sainte-Jeanne-de-Chantal fut l'érection du cimetière sur le terrain de la maison mère. Il prit place au fond de la propriété. Il faisait face à la maison, le dos tourné au cours du Saguenay [...]. On réservait dans les années à venir d'en poursuivre l'aménagement et l'embellissement qui en ferait, au pied de la lettre, un champ de repos baignant de lumière, riant de fleurs, égayé par le chant des oiseaux ». (Guissard, Histoire de la Congrégation des Soeurs Antoniennes de Marie, Reine du clergé, 1904-1958, 1959, p. 285).
Le cimetière fut officiellement inauguré 2 novembre 1949, jour des morts. Dès le lendemain, les corps des 17 religieuses, enterrées au cimetière du couvent près du séminaire, furent exhumés pour être ensevelis, le jour suivant, à leur nouveau lieu de repos.

Description

Premier cimetière de la Congrégation
© Archives A.M., Soumis à copyright

Pour l'ensemble des Antoniennes de Marie, le cimetière de la communauté sera leur dernier lieu de repos, hormis pour celles qui, le cas échéant, meurent en mission, au Pérou.
Le cimetière épouse une forme bien planifiée et hautement symbolique. Il se présente tel un losange carré, dont la partie supérieure est bordée d'arbres (13 épinettes à l'origine) et d'un chemin de croix, alors que la partie inférieure, par laquelle on a accès, est clôturée. Il s'y dessine la forme d'un calice, rappelant la vie eucharistique de la communauté au service des prêtres, autour duquel se trouvent enterrées les sept fondatrices de la communauté. Au coeur de ce calice se trouve un calvaire en sculpture présentant Jésus sur la croix et les trois Marie. Le Christ est un monument que les soeurs ont ramené du premier cimetière près du séminaire.
Au fil des ans, quelques modifications ont été apportées, principalement à l'aménagement paysager. La haie d'arbustes a dû être enlevée en raison de la menace que constituent leurs racines pour les épitaphes. Par ailleurs, alors que le cimetière comptait 20 défuntes il y a 20 ans, on en trouve aujourd'hui 184. Le nombre de décès par an ne cesse de croître. Les pierres tombales sont toutes semblables, noires, et la même formule y est inscrite (À la mémoire de...). Une croix y est gravée, symbole très important pour la congrégation. Aucune des sépultures ne se distinguent des autres puisque même les fleurs sont interdites sur les lots.
Depuis trois générations, la famille Moreau, qui fabrique des monuments funéraires, grave les pierres tombales gratuitement pour la communauté. L'ancêtre, un monsieur Moreau, en a décidé ainsi en raison de sa dévotion à saint Antoine et a fait promettre à ses successeurs de faire de même.
Au quotidien, certaines soeurs fréquentent le cimetière en y récitant leur chapelet, certains membres de la famille s'y rendent parfois aussi pour y contempler le calvaire, etc. On détermine l'emplacement de la défunte de façon bien précise. Le cimetière étant partagé de manière symétrique, on dispose un premier corps dans la section droite, ensuite, un second corps dans la section gauche, de façon à obtenir le plus beau nivellement possible. Tout au long de l'année, on procède aux enterrements.Chaque fosse est séparée d'un espace de 36 pouces. Comme le rappelle notre informatrice, ce lieu, « c'est quelque chose de grand pour nous autres ».

Apprentissage et transmission

Pierres tombales des fondatrices de la Congrégation
© IPIR 2009, Soumis à copyright

Notre informatrice a préparé un dossier sur la procédure à suivre lors d'un enterrement afin qu'une autre religieuse puisse prendre la relève.

Localisation

Municipalité: Ville Saguenay
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
MRC: Hors MRC
Lieu: Maison mère des Antoniennes de Marie, 927, rue Jacques-Cartier Est, Chicoutimi, Québec, G7H 2A3
Téléphone: 418 549-1055
Télécopieur: 418 693-8609
Site Web: http://www.soeursantoniennes.org/

Source

Soeur Madeleine Grenon
Titre, rôle et fonction : Elle est économe de la maison généralice de 1971 à 1981 et depuis 2001. Au cours de sa vie religieuse, elle a occupé différentes fonctions dans plusieurs paroisses en travaillant dans les presbytères, mais aussi dans les séminaires. Elle a aussi travaillé dans les cuisines tout en étant souvent la supérieure des maisons qu'elle dirigeait
Lien avec la pratique : Soeur Grenon gère une partie des funérailles qui ont lieu dans la communauté et s'occupe du cimetière.

Enquêteur : Roseline Bouchard
Date d'entrevue : 15 juin 2009

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