Récit de lieu

Le musée des Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Nicolet
Communauté religieuse: Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge

Classé sous Organisation religieuse (9200), Structure (9210), Structure communautaire (9214).

Historique général


Statue de St Jean l'Evangeliste
© Cliché IPIR 2010, soumis à copyright

En 1978, pour le 125e anniversaire de fondation de la congrégation, les soeurs pensent à réunir les objets éparpillés dans les greniers des différents couvents et à les placer dans un bâtiment qui accueillerait la bibliothèque, le musée et les archives. Le bâtiment est achevé et le musée ouvre en 1980. Au fur et à mesure que les maisons ferment, les religieuses déposent leurs objets au musée. Soeur Gisèle les nettoie, les range et rédige une fiche descriptive. 


Les premières années, le musée ne reçoit pas continuellement de visiteurs et soeur Gisèle y est seulement à temps partiel. En 1998, soeur Gisèle participe à un inventaire du patrimoine religieux, dirigé par le réseau canadien d'information pour le patrimoine et la Société des Musées québécois. Elle s'initie aux techniques de l’inventaire et elle fournit ainsi, cette année-là, 260 fiches concernant les objets détenus par le musée. Au début, il y a avait jusqu'à 2200 objets. Depuis, le fond a été élagué, car il est bientôt confié au Musée des Religions du Monde. Il reste aujourd’hui (en 2010) 1960 objets. 


Le musée des soeurs de l’Assomption prête ses pièces régulièrement pour des expositions dans d’autres musées, par exemple le Musée du costume et du textile de St-Lambert est venu emprunter des textiles brodés au musée. Le 150e anniversaire de fondation de la congrégation a donné lieu à une exposition au Musée des Religions du Monde. Deux cents objets ont ainsi été montrés au grand public. Quant à la succession de soeur Gisèle, la congrégation ne peut compter sur les soeurs, qui sont vieillissantes, et les revenus du musée ne permettent pas d'envisager le recrutement d'un laïc. Le transfert est prévu pour dans cinq ans. Les objets sont numérisés et inventoriés sur des supports informatiques, et ce, depuis 2007. Soeur Gisèle a participé à plusieurs activités organisées par la Société des Musées québécois, qui permettent un accès au public par Internet.

Description


Estampe et moule à beurre
© Cliché IPIR 2010, soumis à copyright

Le musée recueille différents objets qui traitent de la vie de la congrégation depuis sa fondation, en 1853. On y retrouve, notamment, des objets de liturgie, des objets d'enseignement, des objets de cuisine, de la lingerie et des costumes, de la petite industrie (aiguilles à tricoter, ciseaux à broder), des objets des missions dans l’Ouest canadien et au Japon. Il y a aussi plusieurs peintures et objets d’art réalisés par des religieuses et des objets personnels des fondateurs et fondatrices. Le musée est organisé en centres thématiques. 


Ainsi, la vie quotidienne des premiers temps de la congrégation est évoquée autour d’une baratte à beurre: les premières religieuses avaient une vache qu'elles trayaient chaque jour et elles barattaient la crème pour en faire du beurre. Le beurre était moulé et décoré d’une «étampe». De plus, lors des premières vacances en 1854, les fondatrices fabriquent des chapeaux de paille tressée, qui sont aujourd’hui au musée, tout comme les robes de jeune fille des fondatrices de la congrégation, mère de l’Assomption (Léocadie Bourgeois) et mère Sainte Marie (Mathilde Leduc). Parmi les objets ayant appartenu aux fondateurs, on retrouve un fauteuil et une chaise de Jean Harper, ses armoiries et son prie-Dieu. Un ensemble d'habits liturgiques brodés par une des soeurs à l'occasion du 50e anniversaire de fondation ranime le souvenir de l'un des événements marquants de la congrégation : la chapelle, construite en 1903, est détruite par un incendie, le 21 juin 1906, tout comme la maison mère, construite en 1883. Seuls les habits liturgiques ainsi que les saintes espèces sont sauvés du feu. La statue de saint Jean l'Évangéliste représente le deuxième patron de la congrégation.

Apprentissage et transmission


Garnitures de tabernacle
© Cliché IPIR 2010, soumis à copyright

Soeur Gisèle Saint Louis s'est tout d'abord initiée seule aux techniques muséales. Elle s'est ensuite perfectionnée en participant à des activités de la Société des Musées québécois. En raison de l'âge avancé des religieuses, une sélection d'objets sera transférée au Musée des Religions du Monde d'ici cinq ans ; la congrégation n'assumera plus la charge de son musée.

Localisation

Municipalité: Nicolet
Région administrative: 17 Centre-du-Québec
MRC: Nicolet-Yamaska
Lieu: Musée, 251, rue Saint-Jean-Baptiste, Nicolet, J3T 1X9
Téléphone: (819) 293-2011
Télécopieur: (819) 293-5458
Site Web: http://www.musee-soeurs-assomption.net/

Source

Soeur Gisèle Saint Louis
Titre, rôle et fonction : Responsable du musée de la congrégation
Lien avec la pratique : À l’âge de soixante-cinq ans, soeur Gisèle prend sa retraite de l’enseignement. Les supérieures pensent à elle pour prendre la charge du musée. Elle est en charge du musée depuis 1993. En 2009, elle préparait le transfert des objets au Musée des Religions du Monde de Nicolet.

Enquêteurs : Isabelle Becuywe, Maude Redmond-Morissette
Date d'entrevue : 13 janvier 2010

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