Description

Classe au noviciat
© Archives des Ursulines de Québec

Chez les Ursulines, le noviciat durait deux ans. Il était consacré à l'apprentissage de la vie religieuse et à la formation au métier d’enseignante auprès de jeunes filles. Le noviciat était précédé d’une période de postulat de six mois. Au terme de ce postulat, la jeune fille faisait une retraite de huit jours pendant laquelle elle priait et réfléchissait à sa décision d'entrer au noviciat. Au besoin, elle pouvait consulter la maîtresse de formation. Si la postulante décidait de rester, elle devait faire la demande à la mère supérieure pour entrer au noviciat. 

L'entrée au noviciat était marquée par une cérémonie de vêture où la postulante revêtait l'habit traditionnel. Le costume que portait la novice était le même que celui des religieuses, sauf qu’il était accompagné d’un voile blanc. La novice portait tous les autres éléments de la coiffure, c'est-à-dire le serre-tête, le bandeau, les « templettes » et la guimpe. Le costume extérieur était composé d'une robe longue noire, d’une ceinture de cuir et d’un long chapelet. Les souliers étaient noirs. Au cours de la cérémonie de vêture, la novice prenait son nom religieux. La première année du noviciat était l’année canonique où les novices s'employaient à étudier comment devenir religieuses et réfléchissaient à la signification des vœux qu'elles allaient prononcer. Elles avaient des classes de catéchisme canonique sur les lois qui régissent la vie religieuse, en plus de prier et de lire sur le sujet. La deuxième année, les novices se consacraient surtout à l’apprentissage de l’enseignement.

Le noviciat disposait d'une bibliothèque et c'était la maîtresse de formation qui indiquait les lectures à faire et qui fournissait les livres. Après le dîner, une novice faisait la lecture aux autres pendant qu’elles effectuaient des travaux manuels comme du tricot. Ces lectures faisaient ensuite l'objet de conversations entre les novices. D’autre part, un travail manuel à la buanderie, à la sacristie ou à la cuisine était confié aux novices : « des choses qui ne nous occupaient pas trop l’esprit ». Les novices avaient des périodes de récréation et une section du jardin leur était réservée. 

Avant 1967, les novices devaient également apprendre à vivre à l’écart du monde. En effet, elles allaient rarement au parloir et pouvaient uniquement correspondre avec leur famille. Sans que ce soit interdit, les novices ne se parlaient pas de leur famille et de leur vie avant leur entrée au noviciat. La maîtresse de formation rencontrait régulièrement les novices pour voir si elles éprouvaient des difficultés. C’était une personne-ressource avec laquelle elles pouvaient parler si elles s’ennuyaient ou éprouvaient des problèmes de famille ou de santé. La sous-maîtresse était chargée d’aider les novices dans leur formation d'enseignantes.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu: Monastère des Ursulines de Québec, 18, rue Donnacona, Québec (Qc), G1R 4M5
Téléphone: 418-692-2523
Site Web: http://www.museedesursulines.com

Source

Sœur Gabrielle Noël, o.s.u.
Titre, rôle et fonction : Sœur Noël a été postulante chez les Ursulines de Québec d'août 1945 à février 1946. Elle a été maîtresse de formation au noviciat des Ursulines de 1976 à 1982.

Enquêteur : Catherine Lavallée
Date d'entrevue : 20 décembre 2007

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