Description

Cercueil traditionnel
© IPIR 2007, soumis à copyright

Le salon funéraire Paperman & Fils offre plusieurs modèles de cercueils pour répondre aux goûts et aux besoins des différentes communautés juives de Montréal. Deux de ces cercueils, qualifiés de casher selon la tradition juive, sont préférés par les Juifs les plus orthodoxes. Ces deux cercueils sont faits en bois de pin et sans métal. De plus, la colle utilisée est végétale. Il ne faut pas utiliser de clous ou d'autres éléments métalliques, car tout doit être organique afin de respecter et de faciliter les processus naturels de décomposition. Il n'est pas permis de travailler à la fabrication d’un cercueil juif le jour du Sabbat. La simplicité et la modestie sont des valeurs juives qui doivent être respectées lors de la fabrication d'un cercueil.
La tradition veut que le corps retourne à la terre : « Tu es fait de poussière, et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3,19). Le cercueil est fabriqué pour faciliter le processus de décomposition du corps: des trous sont pratiqués au-dessous du cercueil, le bois mou est utilisé pour la fabrication et l'intérieur est sans garniture. De plus, les sages de la tradition juive ont compris que la simplicité lors de funérailles aide à préserver l'équilibre social. Ainsi, il n’y a pas d’inégalités sociales, les pauvres n'ont pas honte et les riches ne sont pas tentés de faire une démonstration inappropriée de leur richesse matérielle.
Il est important de noter que le cercueil n'est pas nécessaire ou même voulu dans la tradition juive, mais obligatoire pour répondre aux normes de la société québécoise. En Israël, on privilégie une autre pratique. On habille le corps simplement de linceuls et on l'inhume directement dans la terre, sans cercueil.
Après avoir lavé et habillé simplement le corps, celui-ci est déposé dans le cercueil qui reste fermé. Dans la tradition juive, il est considéré irrespectueux de fixer du regard quelqu'un qui n'a pas la possibilité de nous regarder. Il n'existe pas de coutume permettant de voir le corps du défunt, mais on a l'habitude d'offrir à la famille immédiate la possibilité de regarder le corps une dernière fois avant l'enterrement.
La tradition juive interdit l'incinération, car cette pratique ne respecte pas le rythme naturel de décomposition des corps. Cependant, même si l'incinération est proscrite par la tradition orthodoxe et qu'un rabbin orthodoxe ou conservateur refusera d'officier la cérémonie, certains Juifs choisissent aujourd'hui cette méthode. Dans plusieurs cas, il est question d'assimilation et d'adoption des pratiques de la société environnante. Selon certains, il est plutôt question d’une volonté d’exprimer une solidarité avec des parents incinérés lors de la Shoah.

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu: Paperman et Fils, 3888, rue Jean-Talon Ouest, Montréal, H3R 2G8
Téléphone: (514) 733-7101
Télécopieur: (514) 733-1775
Site Web: http://www.spanishportuguese-mtl.org

Source

Ross Paperman
Titre, rôle et fonction : Ross Paperman est directeur du salon funéraire Paperman & Fils.
Lien avec la pratique : Le salon vend des cercueils utilisés lors des rites funéraires.

Enquêteur : Sharon Gubbay Helfer
Date d'entrevue : 9 novembre 2007

Fiches associées

• La tahara : préparation du corps du défunt

  La fonction de cette pratique est de préparer le corps du défunt pour son inhumation, dans le plus grand respect de la tradition, de la mort et de la famille. La préparation du corps comporte trois étapes. Dans un premier temps, il faut laver et purifier [...]

  ---

• Le cimetière de la synagogue Spanish and Portuguese

  Le cimetière est situé sur le mont Royal, près du chemin de la Forêt et à côté du cimetière de la congrégation Shaar Hashomayim. Cette congrégation a été fondée en 1850 par des Juifs ayant décidé de quitter la communauté de la [...]

  ---

• Les rites de la période de deuil dans la communauté juive

  Les pratiques entourant la mort visent deux buts : le premier étant de prendre soin du défunt et d'élever son âme lors de son passage vers l'au-delà; le deuxième consiste à prendre soin des vivants. Ce dernier but est réalisé grâce à une série de stades [...]

  ---