Récit de lieu

La crypte de la maison mère des Soeurs Grises de Montréal

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Soeurs de la Charité, Soeurs Grises, de Montréal

Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Lieu sacré (9273).

Historique général


La crypte
© IPIR 2009, soumis à copyright

La crypte est un lieu hautement significatif pour la congrégation des Sœurs Grises. Les religieuses décédées y reposent depuis la construction de la maison mère jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les restes des sœurs inhumées à la maison de la rue Saint-Paul ont été déplacés et déposés dans la fosse commune où des croix blanches et des composantes en forme de cercueil y furent élevées. Malgré la vente de la maison mère, la congrégation conservera la crypte. 


La crypte a été aménagée en 1871 lors de la construction de la maison mère, sur la rue Guy. Elle constitue le prolongement de la chapelle et a donc été un endroit très visité par les sœurs et les laïques, de même que par les occupants de la maison mère, telles les postulantes, les novices, les étudiantes de l’Institut d’Youville, les personnes âgées de l’aile Saint-Mathieu et les étudiantes de l’Institut familial. Elle a accueilli les corps des sœurs décédées dès l’année de sa construction jusqu’à la fin du XIXe siècle. Par la suite, les sœurs décédées ont été enterrées au cimetière de Châteauguay.

Description


La crypte des Soeurs Grises
© IPIR 2009, soumis à copyright

Située sous la chapelle conventuelle, la crypte de la congrégation des Sœurs Grises est, depuis sa construction, un lieu significatif pour les religieuses qui viennent s’y recueillir et y prier. La maison mère devant être vendue à l’Université Concordia, les Sœurs Grises voulurent exhumer de la crypte les restes des soeurs décédées afin de les inhumer près de leur nouvelle demeure.


Pour mener à bien leur projet, les Sœurs Grises avaient besoin d’une autorisation afin d'y entreprendre des fouilles et d'en exhumer les corps. Une étude visant à déterminer la cause du décès de chacune des sœurs a révélé qu’environ cinq d’entre elles étaient mortes de maladies contagieuses, d’où l’obligation de laisser les corps dans la crypte. Une couche de béton scelle aujourd'hui les sépultures . La crypte continuera cependant d’appartenir à la congrégation des Sœurs Grises afin qu'elles puissent venir y prier leurs consœurs.


La crypte a pendant longtemps contenu les restes de mère Marguerite d’Youville, décédée en 1771. En 1849, comme beaucoup de croyants disaient recevoir des faveurs de mère d'Youville, la congrégation, avec l’aide des prêtres sulpiciens, décida d'exhumer ses restes. Ses os furent recouverts de vêtements et un masque de son visage fut fabriqué afin de sculpter un gisant installé à la maison de la rue Saint-Pierre.


En 1884, la dévotion à la bienheureuse mère Marguerite d’Youville étant de plus en plus populaire, ses restes furent exposés dans une vitrine à la crypte. Par les petits trous de la porte où gisaient les os de mère d’Youville, les intentions et des faveurs des visiteurs y étaient insérées. Tous les jeudis, les sœurs venaient y prier. 


En 1959, ses restes ont été mis dans un coffre hermétiquement scellé et reconnus comme étant les restes authentiques de mère d’Youville. Le coffre a été placé dans un oratoire près de la chapelle conventuelle. Canonisée en 1991, les restes de la bienheureuse ont été placés sous l’autel de la chapelle en 1996. En 2010, ses restes furent transférés à la Basilique Sainte-Anne-de-Varennes, lieu de son baptême. Le coffret a été déposé dans la basilique où s'est déroulé une cérémonie d’accueil. 


Deux cents soixante-quinze religieuses et un bienfaiteur, Olivier Berthelot, sont enterrés dans la crypte.

Apprentissage et transmission


Tombeau de Mère Marguerite d'Youville
© IPIR 2009, soumis à copyright

Ce lieu est visité par les religieuses de la communauté et revêt un sens particulier, en raison de la présence de celles qui les ont précédées dans leur mission commune. Rester près de ses consœurs est une façon d’être solidaire de la communauté et de prier pour le salut de leur âme. 

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu: Maison mère des Soeurs Grises de Montréal, 1190, rue Guy, Montréal, H3H 2L4
Téléphone: 514 937-9501
Site Web: http://www.sgm.qc.ca/sgm/francais/frameset.htm
Ressources:

Soeur Marguerite Daoust, Les Soeurs Grises, The Grey Nuns, Montréal : Sœurs de la Charité de Montréal, "Sœurs Grises", 1987.

 


Source

Soeur Marguerite Daoust
Titre, rôle et fonction : Elle est l'auteur de l'ouvrage Les Soeurs Grises/ The Grey Nuns (1987)

Enquêteurs : Stéphanie Teasdale, Maude Redmond, Marjolaine Boutin
Date d'entrevue : 22 juin 2009

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