Historique général

L'aspersion d'eau bénite sur les paroissiens
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Jésus crucifié est déposé au tombeau à la suite de son décès. D’après les Évangiles de saint Marc, le dimanche, deux femmes vont au tombeau pour embaumer Jésus. La pierre du sépulcre avait été déplacée. Un homme vêtu d’une robe blanche leur dit : «Ne vous épouvantez pas; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié; il est ressuscité, il n'est point ici; voici le lieu où on l'avait mis.» (Marc 16, 1-6).

Après une descente aux enfers, c'est-à-dire, le «sheol» ou le lieu des morts. Jésus a ouvert les portes du ciel, aussi nommé Jérusalem céleste. Ce passage de la mort à la vie est évoqué dans la profession de foi catholique : « a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. » À la mort du Christ, le rideau situé dans le temple de Jérusalem se déchire. Il séparait les lieux saints (de la divinité) du monde. Le rideau laissera désormais place au Christ, seul et unique médiateur entre Dieu et l'humanité. Offert en sacrifice pour retirer tout pouvoir au mal, Jésus révèle ce qui est caché de Dieu, l’amour qu’il a pour lui et pour l’humanité. 

Jonas est considéré comme une préfiguration du Christ. Ce que révèle l'auteur des Écritures saintes serait une prophétie du passage du Christ dans le lieu des morts (sheol), représenté par la baleine, à un retour à la vie.

Description

Au début de la célébration, des chandelles éclairent l'église
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Le Samedi saint est le dernier jour du triduum pascal. La vigile ou la veillée pascale est le prélude à la fête de Pâques. Jésus annonce par sa résurrection qu’il est victorieux sur la mort. La cérémonie débute par une entrée solennelle. En 2011, un feu est allumé sur le parvis de l’église Notre-Dame-de-Pompei. Le prêtre bénit le feu nouveau à l’extérieur du bâtiment. Puis, il plante cinq clous sur le cierge pascal symbolisant les cinq plaies de Jésus. Le cierge comporte les inscriptions de la première et de la dernière lettres de l’alphabet grec, alpha et oméga, représentant l’infini de Dieu, présent au début, maintenant et après. Ce feu servira à allumer le cierge pascal. Celui-ci est utilisé lors des célébrations et des baptêmes au cours de l’année. Des morceaux de charbon sont déposés dans l’encensoir pour y faire brûler de l'encens. Le cierge symbolise le Christ. Le feu réfère à l’évangile de saint Jean : «Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.» (Jean 8; 12). Les paroissiens, assis à l’intérieur du lieu de culte, entendent cette partie de la messe grâce à un système d’amplification de la voix. 

Ensuite, un diacre transporte le cierge à l’intérieur de l’église. Dès son entrée dans le bâtiment, le prêtre chante Lumen Christi  sur en fa et en ré, signifiant que la lumière a vaincu les ténèbres, en référence à la résurrection du Christ. Les croyants répondent « Deo gratias » sur les mêmes notes. Chaque fidèle tient une chandelle. De ce cierge sont allumées quelques chandelles. Puis, la lumière se propage, chaque chandelle allumée servant à en allumer une autre. Peu à peu, toutes les chandelles sont allumées alors que le diacre, le prêtre et sa suite marchent jusqu’au chœur. Seules les chandelles et le cierge éclairent l’église. Selon l'interprétation des Écritures saintes, ce moment évoque la traversée de la mer Rouge par le peuple hébreu pour être libéré de l'esclavage en Égypte. Lors du Samedi saint, on traverse «la mort» spirituelle, soit le péché et ses conséquences représentés par l'assemblée dans l'église, avec le cierge symbolisant le Christ, en tête, pour entrer avec lui dans la vie.

Par la suite, la liturgie de la parole débute. Des lectures de l’Ancien et du Nouveau Testament, une prière et une homélie animent cette partie de la messe. La chorale et les fidèles entonnent le Gloire à Dieu. À ce moment, presque toutes les lumières de l’église sont allumées. De plus, les cloches sonnent. La doxologie n’est pas chantée le Vendredi saint, jour lors duquel l’église est dépouillée de la présence du Christ. Le restant des lumières de l'église est allumé pendant l’Alleluia, un chant qui n’est pas entonné pendant la période du carême précédent Pâques. 

Une partie de la célébration est consacrée à la liturgie baptismale. Le prêtre bénit l’eau et immerge le cierge pascal. Parfois, il y a des baptêmes ou des confirmations à ce moment de la messe.  Puis, les fidèles renouvellent les promesses baptismales. Ils renoncent à Satan et à ses oeuvres, et récitent la profession de foi. Ensuite, le prêtre asperge l’auditoire de quelques gouttes d’eau bénite. À la fin de la célébration, de nombreux paroissiens demandent à recevoir un flacon d’eau bénite. Les célébrations du tridium pascal se terminent par la messe du dimanche matin.

Apprentissage et transmission

Des paroissiens assistent à la messe le Samedi saint
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Tous les croyants catholiques sont conviés au sacrement du pardon et aux célébrations de la Semaine sainte, un moment fort de l’Église. Plusieurs paroissiens de Notre-Dame-de-Pompei assistent à plusieurs messes. Adultes et enfants y prennent part, souvent en compagnie de leur famille. Plusieurs paroissiens engagés dans la vie spirituelle de la communauté participent à l’organisation et au déroulement des activités, notamment la vente de chandelle et de flacon pour recueillir l’eau bénite. En 2011, des membres d’un corps de cadets veillaient à la sécurité des milliers de fidèles qui participent aux processions et aux célébrations.

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
Lieu: Église Notre-Dame-de-Pompei, 2875, rue Sauvé Est, Montréal, H2B 1C6
Téléphone: 514-388-9271
Télécopieur: 514-388-6317
Site Web: http://www.pompeimontreal.org

Source

Yohann Leroux
Titre, rôle et fonction : Séminariste
Lien avec la pratique : Yohann Leroux effectue un stage à la paroisse Notre-Dame-de-Pompei depuis 2007. En 2011, il a participé à la préparation des célébrations de la Semaine sainte.

Enquêteurs : Francesca Désilets, Marjolaine Boutin
Date d'entrevue : 13 octobre 2011

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